Victime de sextorsion, il se suicide à 12 ans
Agence QMI
Les parents d’un adolescent de 12 ans qui s’est suicidé après avoir été victime de sextorsion ont lancé un véritable cri du cœur pour alerter sur ce fléau du web.
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«Soyez plus actif avec vos enfants, même si vous êtes déjà actifs, ce que nous étions. Parlez-leur des prédateurs et de toutes ces choses qui arrivent en ligne», a lancé, en pleurs, Nicola Smith à la chaîne CKPG.
La mère de famille de Prince George, en Colombie-Britannique, a vu son fils, Carson Cleland, s’enlever la vie après avoir été victime de sextorsion en ligne.
Son père, Ryan Cleland, n’a rien vu venir et regrette que son fils n’ait pas su lui parler de ce qui lui était arrivé. L’adolescent aimait utiliser l’application Snapchat, prisée des jeunes parce qu’elle permet d’envoyer des messages éphémères, pour communiquer en ligne.
«Ils ne sont pas prêts pour des problèmes comme ça. Des problèmes d’adultes dans un monde d’enfants», a-t-il déploré.
La Gendarmerie royale du Canada a confirmé à CKPG qu’elle enquêtait sur un possible cas de sextorsion. La police a cependant admis que de telles enquêtes étaient complexes, particulièrement si le suspect se trouve sur un autre continent, voire dans un pays où les gestes qu’il a commis ne sont même pas considérés comme un crime.
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Un crime en croissance
Le nombre de cas de sextorsion est en pleine explosion depuis la pandémie, tant au Canada qu’au Québec. En août dernier, la police de Montréal révélait au Journal qu’elle avait ouvert plus de 100 dossiers de sextorsion en 2023, soit trois fois plus qu’à pareille date l’an dernier.
«La grande majorité des victimes sont des garçons âgés entre 14 et 17 ans. Les portes d’entrée sont les grands réseaux sociaux qu’on connaît», avait détaillé le commandant Marco Breton, responsable de la division contre l’exploitation sexuelle au Service de police de la Ville de Montréal.
La GRC, de son côté, a noté que le site cyberaide.ca «a observé une hausse de 85% des signalements de sextorsion entre décembre 2022 et août 2023». Le site a reçu 2300 signalements pour son année 2022-2023.
L’éducation des jeunes face aux dangers du web demeure la meilleure barrière pour éviter de tels dénouements tragiques.
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