Grève et lock-out ferroviaire: voici quels seront les effets sur votre quotidien
Lydia Labbé-Roy
Le déclenchement d’une grève et d’un lock-out dans l’industrie ferroviaire dès minuit, jeudi, inquiète non seulement de nombreux acteurs du secteur, mais aussi la classe politique et le milieu des affaires.
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Les répercussions d’un arrêt du transport ferroviaire au Canada devraient se faire sentir de plusieurs manières au sein des ménages québécois.
François Legault a d’ailleurs demandé, mercredi, à Justin Trudeau d’agir rapidement si une grève ou un lock-out devaient être déclenchés, ajoutant que «c’est très inquiétant pour l’économie du Québec».
Le premier ministre canadien, de son côté, presse les parties à trouver rapidement un terrain d’entente.
Voici quels effets une interruption du transport ferroviaire pourrait avoir sur votre quotidien:
- Prix, fraîcheur et accès aux aliments
L’arrêt du transport commercial par train causerait un bris dans la chaîne d’approvisionnement, ce qui aurait notamment des conséquences sur le prix et la qualité des aliments vendus en magasin.
La rareté de certains produits en magasin ferait en sorte qu’ils coûteraient plus cher.
- Difficile pour les agriculteurs
Le secteur de l’agriculture repose grandement sur le transport par train, notamment pour les grains qui servent à nourrir les animaux.
Le bétail et certains légumes sont aussi transportés par train.
- Trains de banlieue
Comme les trains d’exo utilisent le réseau ferroviaire du CPKC, certaines lignes vers les banlieues devraient cesser d’opérer si une grève était déclenchée.
La ligne 11 Vaudreuil/Hudson, la ligne 12 Saint-Jérôme et la ligne 14 Candiac seraient donc à l’arrêt dès jeudi à minuit.
- Mises à pied dans des PME
Plusieurs PME de la province reposent sur le transport ferroviaire pour s’approvisionner en matières premières.
Si les trains ne peuvent pas apporter la matière, la PME ne pourra pas la transformer et devra donc, si le conflit se prolonge, mettre à pied temporairement certains de ses employés.
- Prix des voitures
Mauvaise nouvelle pour ceux qui envisagent l’achat d’une voiture neuve prochainement: une grève au CN et au CPKC pourrait faire grimper leur prix.
L’industrie automobile repose grandement sur le transport par train pour acheminer les voitures neuves aux concessionnaires et à leurs clients.
Une interruption du transport aura donc un effet sur l’inventaire de voitures disponibles, ce qui ferait augmenter les prix de celles disponibles.
- Restaurants
Plusieurs ingrédients utilisés par les chefs dans les restaurants, comme la farine, le blé ou certains légumes, sont acheminés par train.
Les restaurateurs risquent donc de devoir revoir leur menu en fonction des aliments qui seront disponibles pendant la grève.
Si le conflit se prolonge sur une longue période, certains restaurateurs pourraient devoir se résoudre à fermer temporairement leurs portes.