Véronic DiCaire ne regrette pas d’avoir mis sa carrière de chanteuse populaire de côté
Patrick Delisle-Crevier
Depuis longtemps, Véronic DiCaire avait envie de transmettre son savoir, et Garou, le nouveau directeur de l’Académie, a rapidement pensé à elle pour combler le poste de professeure de chant. Entrevue avec celle qui sera, elle ne s’en cache pas, une professeure exigeante, mais attentionnée.
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Véronic, qu’est-ce qui t’a amenée à dire oui à cette belle offre de Garou et de la production?
Je pense que, pour moi, ce qui était fort intéressant, c’était l’idée de Garou de rassembler des gens avec qui il voulait travailler, et le fait qu’on ne soit pas juste chacun de notre côté à enseigner, mais qu’on forme plutôt une équipe avec les jeunes. J’aime travailler en équipe et aider concrètement de jeunes talents à construire leur carrière. J’ai envie d’inculquer et de partager mes valeurs du métier, et surtout mes connaissances. J’ai toujours voulu transmettre et je n’hésite jamais à répondre aux jeunes qui viennent me voir en coulisses pour me demander des conseils. J’adore partager et communiquer ma passion.
Quel genre de professeure seras-tu?
Je serai assez exigeante et sévère, car je prône beaucoup la rigueur dans ma propre vie, alors je me doute qu’il y aura des soupçons de ça dans mes cours. Pour moi, ce sera une belle aventure, exaltante et le fun, et je pense qu’on est là pour travailler conjointement et voir des résultats. Je veux qu’ensemble, on construise quelque chose de concret. Je veux vraiment les amener à réaliser qui ils sont et quels artistes ils souhaitent devenir plus tard. Je veux aussi leur faire comprendre que ce milieu-là, ce n’est pas juste créer son propre matériel, surtout au Québec, qui est un petit marché. Ils vont assurément chanter les chansons de Félix Leclerc, de Gilles Vigneault et de Jean-Pierre Ferland dans des spectacles spéciaux.
Dis-moi, toi, quand tu avais l’âge des Académiciens, aurais-tu sauté dans une telle aventure?
Oui, je pense bien que j’aurais fait ça, puisqu’à 17 ans, je faisais déjà des concours dans mon coin, et qu’avec Star Académie, il y a un grand encadrement professionnel, avec des ateliers et des cours concrets, en plus des variétés du dimanche. J’aurais été le genre de personne à se lancer complètement dans une telle aventure. C’est assez unique comme occasion pour apprendre et évoluer.
Quel genre d’été passes-tu?
Un bel été. Je suis à Drummondville, dans la pièce Appelez-moi Stéphane, et j’adore ça. Je m’amuse, et c’est pour moi une super occasion de bonifier mon petit baluchon en tant qu’interprète. Être dans une pièce de théâtre me fait jouer différemment, c’est une belle expérience. J’apprends aussi, et c’est différent que de jouer dans un film et devant les caméras. Chose certaine, ça a étoffé mon côté interprète, et je serai différente lors de mon prochain spectacle solo sur scène.
Est-ce que le métier de comédienne t’intéressait ou c’est arrivé comme ça?
J’étais curieuse d’essayer, mais sans nécessairement forcer; je ne souhaitais par faire ça à tout prix. Quand l’occasion de passer des auditions s’est présentée, j’ai décidé d’essayer. J’avais un peu touché au jeu avec l’émission Drôle de Véronic, et j’avais adoré mon travail avec Éric Bernier et Josée Deschênes, car avec eux, et en jouant différents personnages, j’avais l’impression d’aller à l’école et d’apprendre un nouveau métier. J’ai encore cette impression en jouant sur scène, parce que j’apprends chaque soir. Ça me donne à la fois envie et hâte de créer mon nouveau one woman show. J’ai hâte de voir comment l’interprète en moi aura été transformée à la suite de tout ça. Idéalement, je vais présenter ce nouveau spectacle quelque part en 2025, mais je suis bien angoissée, parce que j’ai envie d’aller chercher ce côté interprète, de le faire un peu comme avec la chanson Crisse de Johnny dans Nos Belles-soeurs. Dans mon prochain spectacle, je veux aller beaucoup plus dans l’émotion et moins dans la perfection. Comme toujours, il sera aussi vocal et musical, mais j’hésite encore à savoir si j’ajoute de la danse ou pas. C’est à suivre!
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Que retiens-tu de ton expérience dans Nos Belles-soeurs?
Pierrette a été jouée par de grandes actrices incroyables, et j’ai été très touchée qu’on pense à moi pour jouer ce rôle, qu’on me fasse confiance. J’ai tellement aimé jouer dans ce film que j’ai pleuré comme ce n’est pas possible à la fin du tournage. Ç’a été une si belle aventure, et j’ai été émue de travailler avec René Richard Cyr, qui était le coeur du projet. Il m’a beaucoup aidée à composer ma Pierrette et à la travailler. Ce fut une classe de maître de jeu avec un homme exceptionnel qui connaît tellement son métier. C’est un projet que j’ai adoré faire. Je me suis complètement abandonnée et je referais ça demain matin tellement ç’a été une expérience incroyable. De plus, jouer avec toutes ces actrices a été impressionnant et vraiment formateur! Je me pinçais tellement je n’en revenais pas!
As-tu la carrière que tu pensais avoir?
Non, pas du tout. Je pratique ce métier depuis plus de 30 ans, et ça ne s’est jamais passé comme je le croyais, loin de là! Je voulais être une chanteuse populaire et me voilà imitatrice, et c’est aussi ce que je vais enseigner aux jeunes à Star Académie. Je vais leur dire de garder leurs antennes bien ouvertes et de voir les signes que la vie amène.
Pour toi, quel a été le déclic?
Je faisais parfois des imitations dans mes spectacles, et c’est là que j’ai découvert que j’avais un talent et que c’était une avenue possible. Je rêvais de faire une carrière en France en tant que chanteuse, comme Garou ou Céline. Finalement, j’ai une carrière incroyable que je n’aurais jamais pensé avoir en France, je fais des tournées grandioses et je ne pensais pas que mon talent d’imitatrice m’amènerait jusque-là. Je suis contente.
As-tu tout de même certains regrets d’avoir mis de côté la chanteuse populaire?
Non, parce que la chanteuse est encore là. Elle n’a pas eu la carrière qu’elle voulait, mais en même temps, je la sollicite tellement dans chaque spectacle pour interpréter les grandes chanteuses pop de ce monde, que je n’ai aucune frustration. Tout ça, ce n’est que du bonheur.
Nos belles-soeurs est présentement à l’affiche. Appelez-moi Stéphane est présentée jusqu’au 17 août à la Maison des arts Desjardins de Drummondville. Une tournée débutera en mai 2025. Infos: monarqueproductions.com. Star Académie sera diffusée en janvier à TVA.