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Culture

Véronic DiCaire a du plaisir à chanter avec sa propre voix

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Patrick Delisle-Crevier

2024-11-05T11:00:00Z
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Il se passe de belles choses pour la nouvelle professeure de chant de Star Académie. Elle devient d’abord une Bond Girl dans le spectacle Bond symphonique, qui se tiendra du 5 au 7 décembre à la Place des Arts, et jouera dans la nouvelle mouture de la comédie musicale Chicago qui sera présentée à Montréal l’été prochain. Elle y reprendra le rôle de Roxie Hart, qui lui avait valu bien des éloges il y a 20 ans...

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Véronic, comment ça va?

Ça va très bien. Je suis actuellement en période de préparation pour Star Académie. Nous travaillons fort là-dessus. Mon automne me permettra aussi de laisser décanter mon année, qui a été assez folle. Ça a commencé par les dernières séries de représentations de mon spectacle, qui s’est terminé en avril, puis il y a eu le théâtre et l’arrivée de Nos belles-soeurs au cinéma. Sinon, cet automne, je vais travailler mes classes de chant pour être prête pour Star Académie cet hiver. Je veux aussi me reposer.

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L’enseignement de la chanson, c’est une première pour toi. Comment envisages-tu ce nouveau rôle?

Rémon (Boulerice), mon chum, vient d’une famille d’enseignants. Ils sont 11 sur 12 à faire ou à avoir fait ça. Quand j’ai dit que j’allais enseigner, mes beaux-parents et le reste de la famille m’ont rapidement offert de l’aide. Je suis donc bien entourée! Ils m’ont donné des mots clés, des objectifs, etc. J’ai hâte de travailler avec la belle cohorte de Star Académie. Je n’avais pas du tout la fibre académique à l’école, et c’était compliqué pour moi d’apprendre, alors je n’aimais pas ça. Mais si j’avais été dans une école comme Star Académie, j’aurais été une bonne candidate, parce que tout ce que j’aime y est enseigné! Je pense aussi que je suis bonne pour transmettre mon savoir. À l’âge des candidats, j’aurais tellement aimé pouvoir participer à Star Académie!

Quel regard poses-tu sur la personne que tu étais en début de carrière?

Hier, on a justement vu les portefolios des jeunes de Star Académie. Ils sont très dynamiques et volontaires; ils veulent tellement faire ce métierlà. Ils ont beaucoup d’énergie, ils sont très intenses. J’étais comme eux à leur âge. Mais à l’époque, en Ontario, quand tu disais que tu voulais être chanteuse, ce n’était pas simple et c’était beaucoup moins accessible qu’au Québec. On me disait que c’était un beau passe-temps, puis on me demandait ce que je voulais faire comme métier dans la vie. Donc, dans mon coin, c’était impossible d’envisager une carrière de chanteuse. Mais je me suis accrochée et, après l’école secondaire, je me suis dit que j’allais me donner la chance de poursuivre ce rêve. Rémon, mon chat et moi avons alors déménagé à Montréal. C’était il y a 32 ans. Nous voulions vivre ce rêve-là ensemble, et aujourd’hui, nous le faisons!

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Peux-tu me parler de Bond symphonique?

Quand j’ai été approchée pour faire ça, j’ai tout de suite accepté, car le répertoire musical des films de James Bond est incroyable. Il y a de grands classiques de la chanson dans tout ça. Le fait de pouvoir chanter de telles chansons est déjà un beau cadeau, mais de le faire avec un orchestre symphonique, c’est wow! Chaque chanson est un mini film. J’ai aussi beaucoup de plaisir à chanter avec Benoit McGinnis, que j’adore. En bref, je n’avais aucune raison de refuser de faire ce spectacle.

C’est plutôt rare que tu aies la chance de mettre ta voix à l’avant-plan, plutôt que de faire des imitations. Est-ce facile pour toi de le faire?

Je connais bien ma voix et je vais essayer de ne pas tomber dans les imitations, même si c’est parfois plus fort que moi. Je ne résiste pas au plaisir de le faire! Peut-être que je vais aussi m’amuser une fois ou deux à tomber dans l’imitation de Shirley Bassey! Sinon, je ne vais pas manquer l’occasion de chanter avec ma propre voix. J’ai beaucoup de plaisir à le faire.

Tu reprendras bientôt le rôle de Roxie Hart dans Chicago, 20 ans après l’avoir jouée pour la première fois. Qu’est-ce que ça représente pour toi?

C’est immense! Et j’ai maintenant l’âge du personnage, alors cette Roxie est encore plus près de moi. Je pense que l’âge et l’expérience que j’ai vont apporter beaucoup au personnage. Je vois beaucoup mieux ses nuances qu’à l’époque, donc je vais arriver avec une Roxie encore plus forte et solide.

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Et qu’est-ce que ça te fait de reprendre ce rôle?

Quand on m’a approchée pour le rôle, c’était certain que je voulais le refaire, mais à une seule condition: que Terra Ciccotosto MacLeod, qui incarnait Velma Kelly à l’époque, revienne aussi. La production avait prévu ça, alors j’étais excitée. Pour moi, c’était important de retrouver ce duo qui a si vite connecté il y a 20 ans. Se retrouver deux décennies plus tard, avec l’expérience de vie que nous avons, c’était fort intéressant. Je n’ai pas d’appréhensions. Je suis beaucoup plus dans l’excitation.

Et dire qu’à l’époque, tu as failli ne pas jouer le personnage parce que tu étais trop jeune pour le rôle...

Oui, c’est vrai. Les producteurs hésitaient entre moi et une autre, et on m’a proposé de jouer la doublure de Roxie. J’ai refusé en disant que si on m’offrait le rôle, j’allais travailler fort pour être leur Roxie. On me l’a finalement confié. Quand ils nous ont vus ensemble, Terra et moi, ç’a été une évidence pour eux. On a travaillé si fort, toutes les deux! Je ne voulais pas me planter; j’avais l’impression de jouer ma carrière sur ce rôle. Aujourd’hui, je vais jouer de façon beaucoup plus calme. Pour moi, jouer dans des comédies musicales est un rêve de petite fille que je réalise.

Tu as quelques semaines plus calmes à l’horaire, cet automne. Penses-tu arriver à décrocher?

J’espère bien! Je suis contente de penser que j’ai du temps pour moi. Pendant 10 ans, à cette période-ci, j’ai fait mes valises pour partir en tournée pendant plusieurs semaines. Aujourd’hui, c’est bon d’être à la maison et de pouvoir racler mes feuilles, ranger mes vêtements d’été et mon ensemble de patio. Ça fait du bien d’avoir du temps pour m’occuper de ces choses-là.

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Pensais-tu un jour avoir la carrière que tu as, Véronic?

J’en rêvais, mais je ne pensais jamais que je l’aurais à ce point! Ça va bien au-delà de mes attentes, à mon grand bonheur. Je pensais avoir une carrière de chanteuse, mais je ne pensais pas avoir une carrière d’imitatrice. On me l’aurait dit, et je ne l’aurais jamais cru. Comme quoi, dans ce métier, il ne faut pas nécessairement suivre un chemin précis; il faut aussi être ouvert aux opportunités qui se présentent. Je veux transmettre ça aux académiciens.

Dis-moi, Véronic, où est la chanteuse qui chantait Feel Happy au début des années 2000?

Elle n’est pas loin, et même qu’elle n’a aucune frustration de ne pas faire de disques, parce qu’elle est comblée par ses projets. Peut-être qu’un jour, je vais ramener l’interprète à l’avant-plan, et peut-être qu’elle va chanter Feel Happy, mais peut-être aussi qu’elle voudra chanter autre chose. En même temps, j’ai tellement aimé jouer dans Nos belles-soeurs... J’ai tellement aimé jouer les interprètes dans ce film que j’ai envie de poursuivre. Je vais au gré du vent et j’ai envie de passer des auditions parce que j’ai adoré ça.

En terminant, as-tu déjà rêvé de te produire à Broadway?

Oui et c’est sur ma bucket list. Quand j’ai vu Chicago à New York, il y a 20 ans, j’ai été soufflée. Mais je sais aussi que c’est quelque chose qui me donnerait un grand vertige. Broadway, c’est un village, un microcosme, et ce n’est pas tout le monde qui en détient les clés. Je me souviens aussi avoir eu le désir de faire un show off-Broadway avec mon spectacle d’imitations. Ça aussi, c’est sur ma bucket list, donc c’est à suivre... Rien n’est mort dans l’oeuf.

Star Académie sera diffusée en janvier à TVA. Bond symphonique sera présenté du 5 au 7 décembre à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Infos: placedesarts.com. Chicago, dès le 21 juin à l’Espace St-Denis, à Montréal, à compter du 9 août, au Théâtre Capitole, à Québec, et dès le 10 septembre au Théâtre du Casino, à Gatineau. Infos: chicagolacomediemusicale.com.

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