Vernon Adams fils n’est pas prêt
Mathieu Boulay
Le séjour de Vernon Adams fils sur la liste des blessés des six matchs est terminé. Toutefois, à moins d’une guérison miracle, il serait surprenant de le voir en uniforme d’ici la fin de la saison des Alouettes de Montréal.
Le 11 octobre, lors d’un match contre le Rouge et Noir d’Ottawa, le quart-arrière s’est blessé à l’épaule gauche. Il a été rabattu au sol par un joueur défensif pendant qu’il portait le ballon.
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Durant sa convalescence, le pivot de 28 ans est demeuré près du club. Avec un bras dans une écharpe, on l’a vu distribuer les conseils et les encouragements à ses coéquipiers lors des matchs et des entraînements.
Techniquement, Adams fils pourrait revoir de l’action dès cette semaine. Par contre, il peine encore à bouger son bras.
«Je ne suis pas encore prêt pour un retour au jeu, a-t-il mentionné mardi lors d’un point de presse. Je continue de faire mon travail de réadaptation. J’y vais un jour à la fois.
«C’est difficile d’être sur les lignes de côté parce que je suis un compétiteur. J’aimerais pouvoir aider mes coéquipiers sur le terrain.
«Pour les éliminatoires, j’évalue mes chances d’être en uniforme à 50-50.»
Le Californien participe aux rencontres quotidiennes avec les autres joueurs de sa position et avec le reste de l’équipe.
«Je fais toujours partie de cette formation. J’en profite aussi pour aider les jeunes.»
Apprendre de Harris
Durant son absence, les Alouettes ont confié le ballon à Matthew Shiltz et à Trevor Harris. Ce dernier a été acquis dans une transaction avec les Elks d’Edmonton.
Le vétéran de 35 ans semble être le candidat désigné pour finir la campagne.
«J’apprends beaucoup de lui, a souligné Adams fils. Je regarde comment il fait les choses dans sa préparation et j’aimerais incorporer certains de ces aspects dans mon jeu.
«C’est une bonne personne qui est un peu pince-sans-rire. C’est un leader qui arrive tôt au stade pour se préparer. Il prend soin de lui et il n’arrête jamais d’apprendre.»
Bientôt l’heure des choix
Les Alouettes pourraient devoir faire un choix entre Harris et Adams fils au terme de la saison. Si Harris conduit l’équipe aux grands honneurs, ça pourrait être la fin pour Adams fils à Montréal.
«On va regarder cela après la saison, a souligné le numéro 8. On a besoin de stabilité à la position de quart-arrière.
«Tout ce que je souhaite pour le moment, c’est que l’on continue de gagner.»
Avant sa blessure, Adams fils connaissait toutes sortes d’ennuis. En plus de se mettre beaucoup de pression sur les épaules, il prenait de mauvaises décisions avec le ballon. Sa magie de 2019 avait disparu.
Avant de tomber au combat, il avait complété 142 passes pour 1949 verges de gains aériens avec 14 touchés et neuf interceptions. Est-ce qu’Adams fils pourrait avoir disputé son dernier match dans l’uniforme des Alouettes? Ce n’est pas impossible.
Le bloqueur Tony Washington ratera le match de vendredi contre le Rouge et Noir d’Ottawa, à Montréal. Nick Callender devrait le remplacer.
Najee Murray a trouvé sa place dans le nid
La défensive des Alouettes a retrouvé ses repères au cours des dernières semaines. Parmi les joueurs qui se démarquent, il y a le demi défensif Najee Murray.
L’Américain de 27 ans est sorti de sa coquille dans le dernier mois. Lors de ses quatre plus récents matchs, il a amassé 11 plaqués et deux interceptions.
Il mène les Alouettes avec un total de trois interceptions et il fait partie du top 10 à ce chapitre dans la Ligue canadienne de football (LCF).
«Ma saison est en montagnes russes, a indiqué Murray lorsqu’on lui a demandé d’évaluer sa campagne. Je suis heureux d’avoir pu démontrer à mes entraîneurs que je pouvais faire n’importe quoi sur le terrain.
«Je veux continuer de travailler fort et de poursuivre sur ma lancée. À ma troisième saison, je commence à mieux saisir les particularités de la LCF. Mon coordonnateur Barron Miles m’a servi de mentor depuis son arrivée.»
Des fleurs de Levels
Dans les premières semaines de la saison, Murray a eu l’occasion de remplacer le secondeur Patrick Levels, qui était blessé. Il a ainsi prouvé à ses entraîneurs qu’il était un joueur polyvalent.
«Sur une note amusante, Najee ne possède pas les meilleures mains de l’équipe, a indiqué Levels en riant. Par contre, il est l’un des joueurs les plus appliqués et intelligents avec lequel j’ai joué durant ma carrière.
«Il prend sa préparation au sérieux et il regarde ses vidéos avec minutie. Sur le terrain, il est très physique. On se complète très bien.»
Mauvaise décision
Durant sa carrière universitaire, Murray a fait partie de la prestigieuse organisation des Buckeyes d’Ohio State. Cependant, son séjour a pris fin de façon abrupte.
Il a été libéré après un incident qui s’est déroulé à l’extérieur du terrain durant un camp d’entraînement.
«Après une discussion avec l’entraîneur-chef Urban Meyer, j’ai décidé que c’était mieux pour moi de quitter les Buckeyes, a expliqué Murray. C’était une décision mutuelle.
«Pour ce qui est de l’incident, je dirai seulement que j’avais 18 ans. Lorsque tu es jeune, tu peux parfois faire des choses qui ne sont pas intelligentes. J’étais jeune et stupide.»