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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Netanyahu annonce lancer des entretiens pour remplacer le chef de l'Agence de la sécurité intérieure

AFP
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25 mars à 14h22
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Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé mardi lancer à partir de mercredi des entretiens pour remplacer le chef du Shin Bet, l'Agence de la sécurité intérieure.

«Le Premier ministre commencera dès demain à auditionner les candidats pour le poste» de Ronen Bar, a déclaré le bureau de M. Netanyahu, après que la Cour suprême a rejeté une requête de la procureure générale pour empêcher de tels entretiens.

Le gouvernement, un des plus à droite de l'histoire d'Israël, a annoncé dans la nuit du 20 au 21 mars le renvoi de M. Bar, en qui M. Netanyahu affirme ne plus avoir confiance, alors que des milliers d'Israéliens manifestaient à Jérusalem contre cette révocation.

Cinq recours ont été déposés contre cette décision de révocation.

La Cour suprême a rapidement annoncé «une mesure provisoire suspendant» la révocation de M. Bar, le temps pour elle de tenir des audiences pour examiner, d'ici au 8 avril, les recours.

La procureure générale du pays, Gali Baharav-Miara, qui joue aussi le rôle de conseillère juridique du gouvernement, avait alors averti M. Netanyahu que la décision de la Cour suprême lui «interdi[sait]» temporairement de nommer un nouveau chef du Shin Bet.

C'est son recours que vient invalider la décision de la Cour suprême mardi soir, permettant ainsi à M. Netanyahu de recevoir des candidats pour le poste de M. Bar malgré la suspension de la révocation qui court au moins jusqu'à l'audience du 8 avril.

Comme M. Bar, Mme Baharav-Miara est dans le viseur du gouvernement.

Elle a ouvertement critiqué la destitution de M. Bar sur le plan juridique et soupçonne M. Netanyahu de «conflit d'intérêts» dans cette affaire.

En décembre 2022, elle avait estimé que le projet de réforme de la justice porté par le gouvernement de M. Netanyahu menaçait de faire d'Israël une «démocratie qui en a le nom, mais pas l'essence».

Cette réforme a profondément divisé le pays en 2023. Le gouvernement l'a officiellement suspendue avec le déclenchement de la guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas en octobre 2023 mais l'a réactivée ces derniers mois.

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