Vente ou non des Alouettes: les spéculations continuent
Philippe Asselin
Mario Cecchini persiste et signe : les Alouettes de Montréal ne sont pas à vendre.
«Les propriétaires nous ont réitéré que l’équipe est entre de bonnes mains et qu’elle n’est pas à vendre», a déclaré le président du club, mardi, au bilan de fin de saison des dirigeants de l’organisation.
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Les spéculations concernant une possible vente des «Als» vont bon train depuis la fin du mois d’août, quand le propriétaire minoritaire Gary Stern a été mis de côté par la succession de Sid Spiegel. Les trois héritiers, c’est-à-dire les enfants de l’homme décédé en 2021, possèdent 75 % des Alouettes, tandis que Stern détient la balance.
On a donc demandé à Cecchini s’il annonçait officiellement qu’il n’y aurait pas de processus de vente de l’équipe pendant la prochaine saison morte.
«Je n’annonce rien, parce qu’il n’en a jamais été question», a-t-il répondu.
«Depuis que les actionnaires majoritaires sont devenus plus présents au mois d’août dernier, nous n’avons pas fait d’annonce et il n’y a pas eu de réflexion dans ce sens-là. Nous n’avons jamais communiqué autre chose que de la stabilité et que l’équipe n’était pas à vendre.»
À la lumière de ces propos, il est possible de se demander si l’organisation ne souhaite pas que les détails d’une éventuelle vente soient connus du grand public, comme ce fut le cas la dernière fois. Ou encore, Cecchini n’est peut-être pas informé des intentions des héritiers, comme il se peut que leur objectif soit réellement de demeurer les propriétaires de l’équipe montréalaise.
La famille très discrète
Il serait évidemment plus facile d’avoir l’heure juste sur les réelles intentions des héritiers s'ils acceptaient de rencontrer les médias montréalais. Pour l’instant, cela ne semble pas une possibilité.
«La famille souhaite être très discrète. C’est un groupe de propriétaires qui ne veut pas être à l’avant, a dit Cecchini. Cela étant, nous avons commencé à discuter de la possibilité qu’ils soient un peu plus présents.»
Le président des Alouettes a par ailleurs rencontré les héritiers pour la première fois dans un face-à-face durant la demi-finale de la section Est de la Ligue canadienne de football (LCF). C’était le 6 novembre, soit plus de deux mois après le changement de garde...
Cecchini a toutefois tenu à faire une mise en garde à ceux croyant que les héritiers ne sont pas vraiment passionnés par le fait de posséder une équipe de la LCF.
«Il ne faut pas présumer que les enfants de Sid Spiegel ne sont pas intéressés. Quand je les ai vus à notre match, ils étaient intéressés et ils posaient de bonnes questions.»
«Nous allons voir comment tout ça évoluera, a ajouté Cecchini. C’est une situation qui n’est pas commune et nous vivons avec cela. Nous faisons du mieux que nous pouvons.»
«Nous sommes concentrés sur le travail que nous avons à accomplir avec l’équipe administrative, les joueurs, les commanditaires et les partisans. Quand ces quatre éléments sont satisfaits, normalement, l’actionnariat l’est également.»