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L'article provient de TVA Nouvelles

Variants dévastateurs dans la mire

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Anne Caroline Desplanques | Journal de Montréal

2021-04-02T09:07:16Z
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Les Canadiens devront passer un autre printemps confinés pour se protéger cette fois des variants d’un virus qui tue depuis plus d’un an et qui a muté en un mal encore plus contagieux et mortel.

« Les nouveaux variants sont plus dangereux. Ils se propagent plus vite et font plus de mal que le virus que nous combattons depuis un an », a dit le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, hier.

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Il justifiait ainsi le confinement de quatre semaines qu’il imposera dès demain, moins de vingt-quatre heures après que le gouvernement Legault eut indiqué, lui, qu’il mettrait le couvercle sur quatre régions du Québec pour dix jours.

François Legault et Doug Ford s’inquiètent particulièrement du variant qui a été identifié pour la première fois au Royaume-Uni en septembre, le B.1.1.7, qui domine les autres.

Une série d’articles scientifiques parus ces derniers jours, notamment dans Nature et The British Medical Journal, estiment que cette version du coronavirus est 60 % plus mortelle que la souche originale de SARS-CoV-2.

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Ils ont pris le dessus  

Les mutations sont un phénomène naturel chez les virus et la plupart du temps elles sont sans conséquence.

Toutefois, certaines sont plus inquiétantes que d’autres, car elles donnent naissance à des mutants plus contagieux, plus virulents ou même capables d’échapper aux traitements et aux vaccins existants.

Comme le reste du monde, le Canada surveille quatre variants : celui qui a émergé au Royaume-Uni (B.1.1.7), celui d’Afrique du Sud (B.1.351), celui du Brésil (P.1) et celui du Nigéria (B.1.525).

Les quatre variants déjà connus devraient causer plus de la moitié des cas de COVID-19 au Québec dès le début de ce mois-ci, selon l’INSPQ. En Ontario, ils causaient déjà 58 % des cas en date du 24 mars 2021.

Sans restrictions supplémentaires pour empêcher leur propagation, il y a une semaine, l’INSPQ prévoyait que les mutants, qui sont plus contagieux que la souche originale du virus SRAS-CoV-2, l’auraient totalement remplacée à la fin du mois de mai.

Un autre mutant  

Et c’est sans compter un nouveau mutant identifié en Arizona il y a quelques jours. Appelé E484K, il donne des sueurs froides, car il a le potentiel de résister aux vaccins actuellement disponibles, d’après les scientifiques de l’Université de l’État de l’Arizona qui l’ont découvert.

Dans un article paru dimanche qui n’a pas encore été révisé par les pairs, l’épidémiologiste génomique, Dave Engelthaler et son équipe pressent le monde d’ajouter le mutant d’Arizona à leur liste de surveillance.

L’équipe appelle à accélérer la vaccination pour casser la chaîne de contagion. Elle souligne que bien que l’efficacité des vaccins contre E484K soit encore inconnue, limiter la propagation du virus sous toutes ses formes empêchera le nouveau mutant de se propager.


♦ Près de 5,7 millions de doses de vaccins contre la COVID-19 ont été administrées au pays. 79 % des plus de 70 ans ont reçu une première dose et 8 % une seconde.

Nombre cumulatif de variants préoccupants     

Lieu Variant
britannique
Variant
sud-africain
Variant
brésilien
Canada 9998 313 469
Colombie-Britannique 2134 49 370
Alberta 4030 20 5
Saskatchewan 487 8 0
Manitoba 232 20 0
Ontario 1898 70 92
Québec 990 135 2
Terre-Neuve-et-Labrador 178 1 0
Nouveau-Brunswick 28 0 0
Nouvelle-Écosse 17 10 0
Île-du-Prince-Édouard 4 0 0

♦ Le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut n’ont aucun cas de variant pour l’instant.  

Source : Santé Canada

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