Varda Étienne revient sur ses 20 ans comme collaboratrice à Sucré salé
Francis Bolduc
Mine de rien, ça fait 20 ans cette année que Varda Étienne agit à titre de collaboratrice à Sucré Salé, la quotidienne estivale de TVA animée par Patrice Bélanger. Pour quelques minutes, Varda Étienne a troqué son rôle d’intervieweuse contre celui d’interviewée.
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Au moment de l’entrevue, le 26 juillet, Varda Étienne venait de passer à travers ce que des milliers de Québécois vivent par les temps qui courent: une contamination à la covid. «Les trois premiers jours ont été particulièrement difficiles», confie-t-elle en précisant qu’elle avait reçu trois doses du vaccin. «Je capotais! J’ai fait hyper attention, mais j’ai quand même eu la covid. Les deux premiers jours, j’ai eu beaucoup de courbatures. Par la suite, une très grande fatigue et j’étais très essoufflée. Samedi dernier, mon test était négatif, et maintenant, je suis comme avant.»
Varda était donc en pleine forme et prête à faire un énième reportage pour Sucré salé, émission à laquelle elle collabore depuis 20 ans. «Je le dis avec beaucoup de respect: Sucré salé, pour moi, ce n’est pas un boulot, c’est un divertissement. Je me dis que c’est tout un privilège d’être rémunérée pour faire ça. C’est comme ça que je le perçois. Je n’ai jamais fait une entrevue pour Sucré salé en me disant que ça ne me tentait pas. Jamais!»
Varda aime ce qu’elle fait; ça paraît au petit écran et, surtout, elle aime les gens. Un plus selon elle. «Je m’entretiens avec des artistes qui, souvent, nous invitent dans le confort de leur foyer. Les gens sont de bonne humeur et relax. Ils nous parlent de leurs projets et de leur été. C’est donc très convivial et léger.»
Elle enchaîne aussitôt en évoquant une série de privilèges que d’autres communautés journalistiques n’ont pas nécessairement. «L’avantage qu’on a au Québec, c’est l’accessibilité des artistes. Être reçu chez un artiste, c’est un privilège. Et le fait que les gens se confient, c’est un autre privilège. Je suis quelqu’un qui a un grand sens de l’autodérision, qui aime beaucoup l’humour et qui ne se prend pas trop au sérieux. C’est la touche que j’apporte à l’émission — du moins, j’ose croire que c’est le cas!»
Questionnée à savoir ce qui est le plus important pour elle quand elle interviewe un artiste ou toute autre personnalité, Varda n’hésite pas une seconde à répondre: «Que la personne se sente respectée et à l’aise de me dire: “Oui, je veux répondre à cette question” ou “Non, je ne suis pas à l’aise”. Je veux que la personne se sente respectée et sorte de cette entrevue en disant: “C’était cool de m’entretenir avec toi.”»
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David Beckham
On termine sur le sujet en lui demandant quel est, selon elle, son meilleur coup à Sucré salé? La réponse met en scène David Beckham. Il y a 10 ans et quelques poussières, en mai 2012, Varda s’est autorisée à demander quelque chose de particulier au célèbre joueur de soccer lors d’une conférence de presse dans la métropole. «Ç’a quand même été controversé. Je lui ai fait signer un sous-vêtement», raconte-t-elle en faisant également savoir qu’au départ elle n’était pas chaude à l’idée. Mais on a su la convaincre de tenter le coup, et ça a fonctionné. Il faut savoir qu’à l’époque, le sportif faisait la promotion de sous-vêtements à son nom vendus dans une grande chaîne de magasins. Il était à Montréal pour un match de soccer et non pour jaser de bobettes. «Ensuite, j’ai remis ces boxers pour qu’ils soient vendus à un encan au profit de l’Hôpital Sainte-Justine.» La vente avait rapporté, semble-t-il, une somme importante. «Si je me souviens bien, c’était dans les quatre chiffres.»
À la radio à la rentrée
Le monde de la télévision et de la radio est actuellement en pleine effervescence. Une multitude de séries et de téléromans sont présentement en tournage pour la télé, et on met la dernière touche aux diverses programmations radio pour la rentrée. Varda Étienne fera partie d’une équipe radiophonique cet automne. «Je meurs d’envie de vous dire où, mais je ne le peux pas encore. La seule chose que je peux révéler, c’est que c’est pour une des stations les plus populaires. Je suis extrêmement flattée et honorée de me joindre à cette équipe!» Impossible de lui soutirer la moindre information supplémentaire. Il faudra donc attendre les dévoilements des différentes programmations des postes de radio pour savoir à quel micro on pourra entendre l’énergique Varda.
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Le complexe du colon
Outre la radio, la reporter planchera sur un documentaire produit par KOTV. «Je vais aborder le “complexe du colon”. Je vous explique. Je vais parler, par exemple, des personnes de couleur qui utilisent des crèmes blanchissantes pour s’éclaircir la peau ou encore de celles qui ont des traits asiatiques et qui désirent se faire débrider les yeux. En fait, de tous ceux et celles qui ont en tête que la beauté occidentale, c’est le summum. Je veux dénoncer ça. J’appelle ça le “complexe du colon”.»
Des recettes haïtiennes
Parmi ses autres projets, iI y a la rédaction d’un livre de cuisine. «Ce sera un livre de recettes haïtiennes. Je suis actuellement en pourparlers et je fais tout pour que ça sorte à la fin de l’automne ou à l’hiver prochain. Et j’ai commencé un roman. Ça fait trois ou quatre fois que je replonge dedans, mais je n’arrive pas à le terminer.» Varda a donc opté pour un livre de cuisine, parce qu’elle tripe là-dessus, dit-elle, et a confiance que ça plaira aux gens.
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Un mélange de tristesse et de bonheur
On ne pouvait pas s’entretenir avec Varda Étienne sans aborder un sujet qui lui fait vivre actuellement bien des émotions: le départ de la maison de son fils cadet, Sacha. Sur les réseaux sociaux, Varda s’est dite fière et heureuse pour son fils de 19 ans, mais elle n’a pas caché que la coupure s’annonce difficile. «Il a obtenu une bourse et il part étudier dans une université américaine.» C’est en Utah que Sacha ira bientôt poursuivre son cursus scolaire. «Depuis quelques jours, je pleure moins, mais j’ai beaucoup, beaucoup pleuré ces six derniers mois. Là, je pleure moins parce que j’accepte et parce que c’est ce que mon fils veut. Je suis très fière de lui. Il est fort, tant sur le plan académique que sur le plan sportif. On s’en reparlera le jour où il quittera la maison, parce que je risque de brailler ma vie.»
Sacha n’aura pas à quitter la maison seul avec ses bagages pour entreprendre cette nouvelle étape dans sa vie. Il aura de la compagnie jusqu’à la porte de l’université ou presque. «Son père et moi, nous partons avec lui pour l’accompagner», confie Varda, qui n’hésite pas à dire qu’elle est mère poule. Et le papa de Sacha, prend-il ça mieux qu’elle? «En apparence, oui, mais je le connais... Il est aussi très, très fier de son fils. Comme moi!»
Varda est aussi la maman d’un fils de 29 ans, Alexis, et d’une fille de 16 ans, Dalia. L’aîné a quitté le nid familial il y a une dizaine d’années, mais ça n’a pas été aussi difficile pour la maman. «Ça s’est très bien passé! Il vit en condo à cinq minutes de chez moi. Donc, ça va très, très bien. On se parle tous les jours, et il vient à la maison plusieurs fois par semaine.»
► La quotidienne Sucré salé est diffusée du lundi au vendredi à 18 h 29 à TVA.