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Culture

Valérie Roberts révèle si elle et Martin Juneau ont le désir d'agrandir la famille

Photo : Eric Myre
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Samuel Pradier

2023-05-13T10:00:00Z
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Après avoir expérimenté la belle-parentalité avec les deux filles de son chum, Valérie Roberts a eu le bonheur de donner naissance à Lucie, qui aura deux ans en juin prochain. Même si son quotidien de mère est aujourd’hui encore plus épanouissant qu’elle aurait pu le souhaiter, cette première expérience de la maternité ne s’est pas révélée aussi joyeuse et heureuse qu’elle l’avait imaginée au départ. L’animatrice a accepté d’en parler ouvertement pour faire tomber les tabous.

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Valérie, Lucie aura deux ans le 15 juin prochain. Qu’est-ce que la maternité a fait émerger en toi?
Tout a changé. Je dois dire qu’une partie de moi a trouvé excessivement difficile d’être enceinte. Je n’ai pas eu la grossesse heureuse. Je ne me sentais ni épanouie, ni éblouissante, ni rayonnante. Je me sentais plutôt réprimée dans ce que je voulais faire. J’aime être libre et indépendante, mais il fallait presque que je demande la permission à mon médecin de faire certaines choses. Les trois premiers mois de la vie de ma fille ont aussi été difficiles. Je ne m’attendais pas à ça. Je comprenais que c’était un bébé naissant, qu’il fallait que je la nourrisse et qu’elle dorme, mais je n’avais pas l’impression que j’allais pouvoir passer à travers l’intensité de l’émotion qui m’habitait. C’est une espèce d’amour tellement grand qu’il fait presque peur. Pour la première fois, j’ai aussi découvert l’anxiété et l’angoisse. Je sentais le poids de la responsabilité, car mon bébé est la chose la plus importante de ma vie. Mais mon entourage et le temps ont fait que j’ai gagné en confiance. J’ai appris à connaître ma fille, à découvrir sa personnalité, ses goûts... 

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Photo : Eric Myre
Photo : Eric Myre

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Tu avais pourtant déjà l’expérience de la belle-maternité. Était-ce si différent?
Je pense que c’est ce qui m’a induite en erreur. Je savais que j’étais une bonne belle-mère, j’étais impliquée auprès des deux grandes. Mais j’ai connu la plus jeune à l’âge de deux ans. Je connaissais toutes les étapes, sauf le 0-2 ans, et je ne pensais pas que ce serait aussi difficile. C’est complètement autre chose! Un bébé n’a pas de mots, il s’exprime seulement en pleurant et, pour moi, c’était toujours dramatique quand j’entendais ma fille pleurer. Je vivais beaucoup d’anxiété et de stress. Ça m’a tellement bouleversée que je suis en train de travailler à un projet sur ce sujet: les six premiers mois d’un bébé. On appelle ça la matrescence, c’est-à-dire la naissance de la maternité. On ne se connaît pas en tant que mère tant qu’on ne l’a pas été. Heureusement, 23 mois plus tard, je peux maintenant dire que j’adore ça! 

Peux-tu nous en dire plus sur ce projet?
La belle-maternité m’a inspiré un livre, et la maternité m’inspire tout autant. Je me suis aperçue qu’il y a encore des tabous autour de la maternité. On parle beaucoup du post-partum et du quatrième trimestre, mais il y a plein d’autres problèmes qui existent et dont on parle rarement. Certaines femmes peuvent avoir de la difficulté avec les changements dans leur corps, d’autres ont un accouchement qu’elles n’avaient pas imaginé, d’autres encore ont des bébés pas nécessairement faciles à la naissance ou des difficultés avec l’allaitement... J’ai l’impression qu’on veut toujours dire à quel point c’est miraculeux d’avoir un enfant — et ça l’est! —, mais tout n’est pas facile non plus. C’est important qu’on dise les vraies affaires. 

Photo : Eric Myre
Photo : Eric Myre

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ÉDUCATION

Comment te vois-tu en tant que mère de ta propre fille?
Quand tu es belle-mère, il y a une portion de l’éducation qui ne te revient pas. Dans le cas de Lucie, c’est mon chum et moi qui décidons de son éducation, de ce qu’on veut lui donner comme bagage. Ça amène une liberté plus grande. C’est le fun de pouvoir décider de ce qu’on va faire vivre à son enfant. Les filles de mon chum vivent une semaine sur deux chez nous. Quand elles sont à la maison, elles vivent comme nous, et la semaine suivante, elles vivent une autre réalité chez leur mère. Lucie va avoir seulement la réalité que les grandes ont une semaine sur deux. 

Quel style de parents êtes-vous: plutôt stricts ou plutôt tolérants?
Lucie n’a pas encore deux ans, alors c’est difficile d’imposer des règlements. Par contre, plus le temps avance, plus on réalise qu’elle comprend certaines règles, et qu’elle veut même les confronter. Depuis qu’elle est petite, elle s’exprime beaucoup et très fortement. On comprend rapidement ce qu’elle veut. Mais Martin et moi, je pense qu’on est assez stricts dans la vie. On est un peu «fou-fou», on voyage beaucoup et on fait des choses extraordinaires, mais à la maison, c’est assez règlementé. Par exemple, tout le monde a des tâches à faire; ce n’est pas un tout-inclus pour les filles. Elles doivent contribuer à la maisonnée. On est aussi à cheval sur les heures de rentrée. 

Élever un enfant, c’est aussi se confronter à ce qu’on a vécu. Quels étaient les principes d’éducation de tes parents?
Chez nous, c’était très strict. Mes parents se sont séparés quand j’avais six ans, et j’ai vécu dans des familles recomposées. J’avais de très bonnes notes à l’école, ce qui fait que j’avais la possibilité de voir mes amis le week-end, mais pas durant la semaine. Et il fallait que je rentre avant que le soleil se couche. Mes deux parents étaient très axés sur l’éducation, la responsabilité et l’autonomie. Je crois que lorsque tu fournis à un enfant un cadre précis, il sait où sont les limites. Tout est ensuite possible.

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En même temps, as-tu souvent testé les limites?
C’est sûr! Un jour, ma fille va vieillir et elle va découvrir ce que j’ai fait plus jeune. Ça fait partie de la vie. Martin et moi, on est assez bohèmes dans notre quotidien: on va encore manger au resto, on fait les mêmes choses qu’avant, et on emmène Lucie avec nous. Il y a une certaine liberté dans laquelle elle va pouvoir évoluer. 

Photo : Eric Myre
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UN BÉBÉ INTENSE

Comment décrirais-tu la personnalité de Lucie, à presque deux ans?
Elle est très expressive et intense; c’est ce que tout le monde me dit. Son intensité se révèle autant dans le positif et la joie que lorsque c’est négatif. Mais je suis aussi comme ça dans la vie. Il n’y a pas beaucoup de zones grises. Elle a parfois un côté un peu plus timide et réservé comme son père. Mais elle est de plus en plus ouverte aux autres, et elle aime déjà beaucoup les voyages.      

Est-ce qu’elle ressemble à ses sœurs?
Énormément. Elle est comme un mélange parfait des deux. Simone, 13 ans, est très extravertie. Quand elle était toute petite, on l’emmenait partout et elle allait se présenter aux gens. Elle est adorable et très sociable. Léonie, 10 ans, est l’introvertie de la famille. Elle a son univers magique et coloré, mais ça se passe beaucoup dans sa tête. Elle est moins à l’avant-plan que sa grande sœur. Lucie se situe un peu entre les deux. Ses sœurs sont très impliquées dans sa vie: elles veulent en prendre soin et s’amuser avec elle. Elles jouent autant à la poupée qu’à la maman.

Photo : Eric Myre
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Lucie va maintenant à la garderie. Comment s’est passée la transition?
Ç’a été un moment très difficile pour moi, parce qu’à partir du moment où j’ai commencé à aimer être une mère, j’ai dû l’envoyer à la garderie en raison d’engagements professionnels. Je me rappelle avoir tellement pleuré lors de sa première journée! C’était terrible! Mais elle est dans une garderie privée subventionnée fabuleuse. C’est un milieu extraordinaire et je la vois s’épanouir. Elle me parle souvent de ses amis. J’ai rapidement réalisé que c’est aussi bon pour elle d’aller à la garderie. La socialisation de l’enfant est importante. À partir du moment où tu mets un enfant au monde, il n’est plus à toi. Il va vivre sa propre vie et faire ses propres choix. Et ça commence avec cette première séparation. C’est le début de sa propre vie, de sa propre réalité. Il y a ensuite plein de choses qu’il vit et dont tu n’as pas totalement conscience.

Allez-vous avoir un autre bébé?
Pas du tout. Mon chum est vasectomisé. On en a trois, c’est déjà bien suffisant. Les grandes sont avec nous depuis tellement longtemps qu’elles font partie de mes apprentissages de la maternité. J’en ai une biologique, mais j’ai ma famille complète. Ma famille, c’est nous cinq. 

Valérie coanime Debout les comiques du lundi au vendredi de 5h30 à 9h au 96,9 CKOI.
Elle est chroniqueuse culturelle au 98,5 FM et collaboratrice au magazine
Cool!.
De plus, elle est l’instigatrice de la Journée nationale des beaux-parents, qui se déroule le troisième dimanche de mai.

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