Valérie Blais ferait-elle un retour en humour? Elle répond
Dans L’aréna, Valérie Blais entre dans la peau de patricia, une cinquantenaire ouvertement woke, amicale tant qu’on ne la provoque pas! Un personnage qui va à ravir à la comédienne, qui brille souvent dans des rôles comiques.
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Étonnamment, c’est la première fois que Valérie Blais joue dans une série à sketchs. «Je suis contente. Je suis aussi vraiment satisfaite du résultat. La réalisation est belle, les acteurs sont talentueux. C’était très le fun à faire.» Malgré une expérience de plateau agréable, la comédienne expérimentée sait qu’il ne faut pas toujours se fier à cela avant de voir le produit final. «Je me calme toujours les ardeurs avant, car il est déjà arrivé qu’après une belle expérience de travail, le résultat ne soit malheureusement pas à la hauteur.» Pour ce projet, l’actrice n’a pas été déçue. «J’ai été agréablement surprise. Je trouve que c’est un show rassembleur. Toutes les générations peuvent s’y retrouver, et c’est une belle façon de les rassembler devant la télévision.»
UN PERSONNAGE TOUT EN COMPLEXITÉ
Valérie incarne Patricia, la gérante du cassecroûte de l’aréna, dont Daniel, le personnage joué par Benoît Brière, est secrètement amoureux. «C’est une femme célibataire et elle fait des rencontres sur Tinder. Elle a parfois des dates. Elle tente de suivre les tendances des jeunes, mais elle n’y réussit pas toujours. Elle ne les juge pas. Elle essaie de les comprendre.»
L’actrice apprécie également que son personnage ne soit pas parfait. «Elle a plusieurs défauts. Par exemple, elle est gratteuse. Elle a de bonnes intentions, mais quand ce sera le temps de payer, ça va être ça! C’est le fun à jouer pour une comédienne, elle est pleine de contradictions.» Valérie a eu non seulement du plaisir à jouer la personnalité complexe de son personnage, mais aussi beaucoup de liberté sur le plateau de cette émission. Le réalisateur Sébastien
Gagné a offert à ses comédiens une rareté dans le milieu de la télévision québécoise: la possibilité d’improviser. «C’est un luxe, de nos jours, et pourtant, ça devrait toujours être possible. La preuve: le résultat est bon.» Cette situation s’explique par les coupes budgétaires de plus en plus importantes dans l’industrie. «Parfois, les conditions sur les plateaux font qu’on travaille tellement vite que, le soir, on se couche et on se dit qu’on aurait dû faire telle ou telle chose. C’est angoissant, car on n’a pas eu le temps de tout essayer. Quand tu as le temps de le faire, tu es en paix.» Improviser avec Benoît Brière a été une expérience extraordinaire pour la comédienne. «Des fois, j’arrêtais de jouer et je le regardais faire. Il me fascine. C’est un homme qui a énormément de talent.»
UN POSSIBLE RETOUR À L’HUMOUR?
Bien que Valérie ait adoré son expérience en tant qu’humoriste lors de son premier one woman show de 2014 à 2017, elle n’envisage pas un retour à l’humour dans l’immédiat. «J’ai beaucoup d’admiration pour les humoristes. C’est toute une job. C’est beaucoup de pression. En plus, tu défends ton show tout seul devant les journalistes. Tu ne peux pas partager tes entrevues avec d’autres personnes. Ça demande beaucoup d’énergie. J’ai eu un enfant à ce moment-là, et j’étais un peu fatiguée de gérer tout ça.» Malgré tout, Valérie referait l’expérience. «Oui, je referais un autre spectacle. C’est une expérience tellement gratifiante. Ton partenaire de jeu, c’est le public. Il y a quelque chose d’addictif là-dedans. C’est une belle énergie qu’il te renvoie. Quand les gens rient, ils oublient leurs soucis... C’est une bouffée d’air frais.» Alors, quand peut-on s’attendre à voir une nouvelle affiche pour un one woman show de la comédienne? «Faudrait que je me déniaise!»
L’aréna est diffusée le mercredi 19 h 30 sur les ondes de Noovo. Valérie Blais sera dans la distribution du film Nos belles-soeurs, dont la sortie en salle est prévue en juillet 2024. Elle sera également de la pièce Peut contenir des traces d’ego au Théâtre La Marjolaine en 2024.
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