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L'article provient de Le Journal de Montréal

Vaccitaxe : injuste de faire payer les non-vaccinés?

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Agence QMI

2022-01-12T15:19:10Z
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L’imposition d’une taxe vaccinale auprès des adultes qui refusent de se faire vacciner contre la COVID-19 risque d’avoir des impacts considérables sur certaines populations, comme les plus démunis, a déploré une professeure de bioéthique à l’École de santé publique de l’Université de Montréal.

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«J’aurais préféré voir le gouvernement augmenter la pression sur les non-vaccinés, à travers l’utilisation plus étendue du passeport vaccinal, par exemple, l’exiger pour tout ce qui est non-essentiel», a expliqué Vardit Ravitsky en entrevue au Québec Matin sur LCN, mercredi.

Bien que nous ne connaissons pas encore le montant établi par le gouvernement Legault pour «faire payer» les non-vaccinés, il s’agirait d’un montant «considérable», au-dessus de 100 $, appliqué au rapport d’impôts. 

  • Écoutez le commentaire de Richard Martineau au micro de Benoit Dutrizac sur QUB radio:  

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La professeure Ravitsky constate que la pandémie a déjà affecté de manière beaucoup plus importante les populations marginalisées. Cette taxe à la vaccination risque d’empirer la situation et dégrader le tissu social.

Elle ajoute que ceux qui refusent les vaccins ne sont pas seulement des antivax, et les inquiétudes peuvent être nombreuses.

«Il y a des personnes qui ont des préoccupations par rapport au vaccin pour des raisons historiques. Des personnes qui appartiennent à des communautés qui ont été exploitées de manière structurellement injuste depuis des décennies. Le contexte du refus du vaccin diffère», a soutenu la professeure à l’Université de Montréal.

Ainsi, si le gouvernement cible les personnes déjà marginalisées, d’un point de vue de justice ou de santé publique, «c’est problématique».

«On ajoute un stress financier, 100 $ ce n’est peut-être pas beaucoup pour vous et moi, mais y’a des personnes pour lesquelles c’est énormément d’argent. Ajouter un stress sur les personnes les plus marginalisées, ça peut avoir un impact néfaste au niveau de la santé publique», a insisté Mme Ravitsky.

Elle assure ne pas être contre le fait d’augmenter la pression sur les non-vaccinés, mais elle estime que la façon de faire n’est peut-être pas la meilleure.

  • Écoutez l’entrevue de Vardit Ravitsky, professeure de bioéthique à l’École de santé publique de l’Université de Montréal

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