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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Vaccination des 5 à 11 ans: Legault fait miroiter la levée des consignes sanitaires

AFP
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Geneviève Lajoie et Vincent Larin

2021-11-18T20:08:07Z
2021-11-18T23:39:15Z
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François Legault met la pression sur les parents: une fois 80 % des enfants de 5 à 11 ans vaccinés, la «grande majorité» des consignes sanitaires pourront être levées. 

• À lire aussi: Le vaccin de Pfizer pour enfants autorisé dès vendredi

«C’est extraordinaire. On ne peut pas s’imaginer une meilleure nouvelle», s’est réjoui le premier ministre, jeudi soir, au sujet du feu vert que donnera vendredi Santé Canada au vaccin de Pfizer pour les jeunes du primaire

En tenant compte des vacances de Noël, François Legault espère que l’opération de vaccination des petits sera complétée en janvier. 

«Une fois qu’on va avoir vacciné disons 80 % des 5 à 11 ans, ça ouvre de belles perspectives à ce que la plupart des consignes disparaissent», a-t-il répondu au sujet des critères pour lever l’état d’urgence sanitaire.

La campagne de vaccination des enfants pourra débuter dès la semaine prochaine. C'est «une question de jours» avant qu'on puisse commencer à immuniser les enfants contre la COVID-19, a-t-on précisé au cabinet du ministre de la Santé, Christian Dubé. 

  • Écoutez l’entrevue de Sophie Durocher avec Dr Olivier Drouin, pédiatre à Ste-Justine et clinicien chercheur à l’école de santé publique, spécialiste en sciences comportementales sur QUB radio  
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Le Comité sur l’immunisation du Québec devra donner ses recommandations, notamment quant à l’intervalle à respecter entre les doses pour cette nouvelle catégorie d’âge. Mais déjà, le gouvernement Legault est confiant d’avoir les fioles à temps. 

Les autorités de Santé publique du Québec se disent prêtes pour la vaccination des jeunes du primaire depuis plusieurs semaines déjà.   

Le grand patron de la campagne de vaccination, Daniel Paré, a d’ailleurs déjà fixé son objectif d’inoculer une première dose du sérum à tous les fillettes et garçons de 5 à 11 ans d’ici les Fêtes. Bien sûr, l’autorisation des parents sera requise pour vacciner un enfant.   

Quelque 650 000 jeunes Québécois sont visés par cette campagne de vaccination massive, dont les détails précis seront dévoilés en début de semaine prochaine.  

Daniel Paré a déjà précisé que la vaccination des enfants prendra différentes formes pour s’adapter aux souhaits des parents. Pour certains, recevoir sa première dose prendra la forme d’une sortie scolaire en groupe. Pour d’autres, la clinique mobile se rendra à l’école. Et pour les papas et les mamans qui souhaitent accompagner leur progéniture, notamment pour les plus jeunes de la maternelle et du début du primaire, des plages horaire le soir et la fin de semaine leur seront réservés dans les centres de vaccination.

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  • Écoutez l’entrevue de Nicolas Prévost, président de la Fédération québécoise des directions d'établissements d'enseignement

Insécurité des parents

L’inconnu, c’est la réponse des parents. Selon le plus récent sondage de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) datant de la mi-octobre, plus du quart des parents d'enfants de 5 à 11 ans ne les feraient pas vacciner contre la COVID-19. On est loin du succès de vaccination des adolescents.  

Sur le terrain, la différence est palpable. «Les parents (des enfants du primaire) ont beaucoup de questions. On sent une plus grande insécurité», admet le président de la Fédération québécoise des directions d'établissements d'enseignement, Nicolas Prévost.  

Ce dernier ne cache pas que la campagne de vaccination des plus jeunes sera plus complexe qu’au secondaire.  

«On s’attend à ce qu’il y ait beaucoup de parents qui vont souhaiter accompagner leur petit bout de chou, ça c’est clair. Gérer nos petits bonshommes, nos petites bonnes femmes de 5-6 ans dans le transport ou vers un centre de vaccination ou même dans l’école, c’est sûr que ça va demander (plus) dans l’accompagnement des élèves», dit-il.  

Malgré tout, le réseau de l’Éducation est fin prêt à démarrer la machine. «Ça ne sera pas un marathon, ça va être un sprint, ça va se faire très très très rapidement, assure M. Prévost. Oui, les écoles vont être prêtes à le faire dans un délai qui sera très court».    

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