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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Une visite sans éclats du prince Charles à prévoir

AFP
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Raphaël Pirro | Agence QMI

2022-04-12T08:00:00Z
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Le prince Charles et la duchesse de Cornouailles ont prévu une visite de trois jours au pays lors du mois de mai à l’occasion du jubilé de platine de la Reine Élizabeth II, le tout, au frais des contribuables.

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Depuis 2010, les «royaux» nous ont fait l’honneur de leur présence à 35 occasions. À eux seuls, le prince William, Kate Middleton et leurs enfants nous ont coûté 3,9 millions $ en une seule visite en 2016.

Le prince Charles et la duchesse de Cornouilles avaient été moins dépensiers l'année suivante. Leur visite à l'occasion des 150 ans du Canada, leur dernière, avait coûté 487 660 $.

Cette fois, leur tournée sera toutefois plus large. Le couple royal a prévu trois arrêts, d’un océan à l’autre, en commençant par Terre-Neuve-et-Labrador, en passant par Ottawa, pour finir dans les Territoires du Nord-Ouest.

«Il fallait s’y attendre, c’était dans l’ordre des choses en cette année de jubilé de platine», a expliqué Estelle Bouthillier, analyste de la monarchie britannique.

Les membres de la famille royale «essaient toujours de diversifier leurs visites, parce qu’il y a des gens qui veulent les voir partout et qui ont rarement cette opportunité», a souligné Mme Bouthillier.

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Le bureau de la gouverneure générale n’a pas répondu à nos questions concernant les coûts estimés cette visite, mais un calcul exhaustif du «Bureau d’enquête» en 2021 a établi que le prix de la monarchie s’élevait aux environs de 67 millions $ par année pour les Canadiens.

Pas de message fort 

Il s’agira de la 19e visite au Canada du prince, la première remontant à 1970, en pleine guerre froide, lorsque la Reine s'était rendue en Arctique, dans les Territoires-du-Nord-Ouest, pour réaffirmer la souveraineté du Canada dans cette région.

Même si le contexte est de nouveau à la guerre et que le gouvernement a l’intention de renforcer ses défenses dans le Grand Nord, Mme Bouthillier ne prévoit pas de grande prise de position sur la question sécuritaire au Canada par le prince Charles, dont la fonction n’est pas tant politique que symbolique.

«Ce n’est pas un sujet qu’on va étaler sur la place publique», croit Mme Bouthillier.

Pas pressé pour le trône 

Toujours prince héritier à 73 ans, Charles de Galles semble avoir accepté qu’il aura un règne plutôt court comparé à celui de sa mère, le confinant à un rôle de transition dans l’histoire de la monarchie.

«Pendant sa quarantaine, on sentait beaucoup son impatience. Mais, doucement, en approchant la cinquantaine, il semblait plus content d’être l’héritier parce qu’il a plus de marge de manœuvre», notamment en ce qui concerne son agenda et ses implications.

Le prince Charles est un défenseur de l’Environnement depuis belle lurette. En 1970, par exemple, il dénonçait déjà les effets dévastateurs de la pollution sur la nature.

Si l’intérêt pour l’environnement a grimpé depuis cette époque, l’inverse s’est produit pour la monarchie britannique : un sondage Léger effectué dans la foulée de la démission forcée de l’ancienne gouverneure générale Julie Payette trouvait que 39 % des Canadiens et 74 % des Québécois souhaitent l’abolition de la monarchie au pays.

Quatre visites marquantes du Prince Charles:   

- 1970: Il accompagne ses parents et sa sœur Anne dans les Territoires-du-Nord-Ouest et au Nunavut où la famille royale visite des communautés inuites du cercle polaire. Ils sont accueillis par Pierre Elliott Trudeau. 

- 1975: Il plonge sous la glace arctique à Resolute Bay, au Nunavut. 

- 1983: Lady Diana Spencer l’accompagne au Canada pour la première fois. Elle célèbre son 22e anniversaire à Edmonton, le jour de la fête du Canada, le 1er juillet. 

- 1998: Il emmène ses fils William et Harry en voyage de ski à Whistler, l’année suivant le décès de leur mère Diana. 

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