Une victoire qui rend les Flames très perplexes
Agence QMI
Pour la première fois en plus de trois décennies, mercredi, les Oilers d’Edmonton et les Flames de Calgary se sont affrontés en séries éliminatoires et pour l’occasion, ils ont disputé un match digne du début des années 1990, sauf que les joueurs concernés ne tiennent pas nécessairement à ce que les pétarades offensives deviennent la norme.
Comme prévu, les retrouvailles entre les deux clubs albertains ont créé des étincelles, quelques escarmouches ayant lieu ici et là sur la patinoire du Scotiabank Saddledome, où plusieurs chandails de l’équipe visiteuse étaient bien visibles. Toutefois, c’est davantage l’attaque qui a alimenté le feu de l’action. Calgary a triomphé 9 à 6 non sans avoir bousillé une priorité de quatre buts. Du même coup, le public a eu droit à son premier duel d’après-saison de 15 buts en 29 ans.
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Peu habitués à ce genre de festival offensif, d’autant plus qu’ils venaient de disputer des rencontres d’un tout autre genre contre les Stars de Dallas au premier tour, les Flames étaient loin de vivre avec le sentiment du devoir accompli malgré le résultat favorable. S’ils gaspillent encore des chances face à la bande de Connor McDavid, la facture à payer sera élevée.
«Ça s’est fini 9 à 6 et ce ne fut pas une partie ordinaire, a admis au site NHL.com Blake Coleman, auteur d’un doublé. Peut-être qu’il s’agit du point culminant de ce qui s’est construit dans les 30 dernières années. Il y avait beaucoup d’enthousiasme et d’entrain. Mais si notre club souhaite obtenir du succès, nous devrons effectuer beaucoup de travail.»
Effectivement, échapper une priorité de 6 à 2 contre des rivaux aussi bien armés à l’avant n’est pas une bonne idée. Pourtant, les Flames sont normalement fiables en défense et comptent sur Jacob Markstrom, l’un des gardiens en lice pour l’obtention du trophée Vézina. Cependant, rien de cela ne paraissait sur la glace, mercredi.
«Nous avons probablement disputé nos 20 ou 30 pires minutes de hockey de toute l’année, a déploré Matthew Tkachuk dont le frère Brady, capitaine des Sénateurs d’Ottawa, était très exubérant dans les gradins pour l’encourager. Néanmoins, à égalité, ce n’était pas la fin du monde. Il faut continuer de se présenter. On ne peut pas laisser l’adversaire gagner et le but suivant [le septième des Flames, inscrit par Rasmus Andersson] a été immense.»
Déjà-vu
Ceux ayant encore frais à la mémoire les duels du calendrier régulier ont peut-être éprouvé une sensation de déjà-vu, car le dernier choc de la saison entre les deux équipes avait pris une tournure similaire : Calgary avait gagné 9 à 5 sur ses terres, le 26 mars. Il reste qu’à peu près tout le monde peinait à croire ce qui se déroulait sous leurs yeux.
«C’était une rencontre étrange. On a marqué sur nos deux premiers lancers [contre Mike Smith, qui a été remplacé quelques minutes plus tard après avoir cédé une troisième fois] et il y a eu sûrement six matchs différents en un seul», a estimé l’entraîneur-chef des Flames, Darryl Sutter.
Le deuxième rendez-vous de la série est prévu vendredi à 22 h 30 sur l’une des chaînes de TVA Sports.