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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Une Ukrainienne veut sauver sa famille

Photo Héloïse Archambault
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Héloïse Archambault | Journal de Montréal

2022-03-16T00:55:59Z
2022-03-16T12:01:09Z
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Une Québécoise qui a grandi en Ukraine veut « sauver » sa famille, qui a fui la guerre et qui pourrait se trouver à court de sous pour survivre en Bulgarie en attendant ses visas pour venir au Canada.

« Je ne peux pas arrêter la guerre, mais je peux sauver ma famille », lance Mariya Arakelyan, âgée de 42 ans, qui vit à Granby. Ils veulent venir ici, ils veulent être en sécurité. » 

Au Québec depuis 2015, la femme qui a grandi en Ukraine a vécu les dernières semaines dans l’angoisse. Pris par surprise par la guerre, les sept membres de sa famille ont réussi à fuir le pays mercredi dernier. 

« Ça a été le chaos quand la guerre a commencé, personne ne savait quoi faire », raconte-t-elle.

Puisqu’il a trois enfants d’âge mineur (17, 15 et 7 ans), son frère, ingénieur de 46 ans, Aram Arakelyan, a eu le droit de quitter le pays sans devoir rester pour se battre. 

Ses parents Samvel et Margarit Arakelian.
Ses parents Samvel et Margarit Arakelian. Photo courtoisie

Un long trajet  

Avec sa femme, ses enfants et ses parents de 71 et 73 ans, le groupe qui demeurait à Dnipro a atteint la Moldavie, mercredi. Le trajet prend normalement 10 heures, mais ils ont mis deux jours pour s’y rendre en voiture, et deux autres jours pour traverser la frontière. 

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« C’était un cauchemar avec les enfants dans l’auto, raconte-t-elle. Chacun vit le stress différemment. Le plus jeune demandait ce qu’il allait faire sans ses jouets. »

Après être passés en Roumanie, ils ont trouvé un logis à Varna, en Bulgarie. 

« C’était le pays le plus proche où ils pouvaient trouver un appartement abordable. Partout, tout coûte très, très cher », dit Mme Arakelyan, qui a un fils de 17 ans. 

Par hasard, c’est un contact montréalais qui leur a trouvé le logement temporaire pour trois semaines. L’appartement coûte 80 dollars (US) par jour, ce qui est très dispendieux pour eux (2350 hryvnias ukrainiennes). 

« Ils sont partis en vitesse, presque sans argent. Ils ont chacun un petit sac et les papiers importants », raconte la femme, qui craint qu’ils manquent de sous. 

Originaires d’Arménie, les parents de Mme Arakelyan ont fui leur pays pour la deuxième fois de leur vie. 

La Canadienne est en processus pour finaliser les demandes de visas réguliers pour toute la famille, en attendant le programme simplifié promis par le fédéral. Malgré la complexité bureaucratique qui exige toutes sortes de documents qu’ils n’ont pas, la femme refuse de se plaindre. 

Déjà, son fils est en mode préparation pour héberger la famille.

« Il pense au réaménagement du sous-sol pour loger tout le monde, on a hâte qu’ils soient ici, en sécurité », avoue-t-elle. 

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