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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Grèce: nouvelle grève générale, transports perturbés

AFP
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9 avril à 3h26
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Les syndicats grecs du privé et du public ont appelé mercredi à une grève générale de 24 heures, la deuxième en Grèce depuis le début de l'année, pour réclamer surtout la hausse des salaires face à la vie chère, une mobilisation qui affecte surtout les transports. 

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Cette grève fait suite à celle de 28 février au cours de laquelle des centaines de milliers de personnes avaient manifesté à travers le pays -l'une de plus grande mobilisation de dernières décennies- pour réclamer justice pour les 57 victimes de la collision ferroviaire de 2023 et protester contre la vie chère.

Outre les arrêts de travail mercredi dans les transports urbains, métro, bus, trolleys et tramways, les liaisons aériennes sont également affectées en raison de la participation à la grève des aiguilleurs du ciel.

Les ferries sont restés à l'ancre depuis mercredi matin et les liaisons avec les îles en mer Égée et mer Ionienne (ouest) ne seront pas effectuées.

Écoles, tribunaux, banques et services publics sont fermés répondant à l'appel de la confédération publique du public, Adedy, et celle du privé GSEE.

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Les deux syndicats appellent à des rassemblements en fin de matinée dans le centre d'Athènes et à Thessalonique, deuxième ville dans le nord, tandis que des manifestations sont prévues dans d'autres villes du pays.

Adedy fustige dans un communiqué «les prix exorbitants, le résultat des cartels qui opèrent librement dans le secteur de l'énergie, mais aussi dans divers produits et services».

Il critique également le gouvernement conservateur de Kyriakos Mitsotakis dont la politique a contribué à «la montée les prix des logements, conséquence du développement touristique anarchique qui a désormais pris les caractéristiques d'une crise du logement».

L'Adedy réclame la hausse des salaires qui «après dix ans de stagnation» n'ont été augmentés que «de 4 % l'année dernière et de 1 % cette année».

De son côté la GSEE, réclame le rétablissement des conventions collectives après leur annulation lors de la débâcle financière de la dernière décennie, et «des augmentations réelles contre la vie chère».

Malgré ce taux élevé de croissance (2,2 % en 2024), les salaires en Grèce restent particulièrement bas alors que les taxes ne cessent d'augmenter dans un pays où l'inflation a atteint 3,5 % en moyenne en 2024.

Face à la montée de la grogne sociale, le gouvernement a procédé à partir du 1er avril à une nouvelle revalorisation du salaire minimum, à 880 euros.

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