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L'article provient de TVA Sports
Sports

Une superbe distinction pour Michael Bournival

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Photo portrait de Mathieu Boulay

Mathieu Boulay

2022-06-09T19:23:48Z
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Michael Bournival a toujours été déterminé sur la patinoire durant sa carrière. L’ancien attaquant du Canadien de Montréal et du Lightning de Tampa Bay vient de prouver qu’il pouvait aussi l’être sur les bancs d’école.

Celui qui est maintenant âgé de 30 ans a reçu son baccalauréat en kinésiologie, jeudi, lors de la collation des grades de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). 

En prime, il a reçu la médaille d’argent de la Gouverneure générale du Canada grâce à son excellente cote de 4,27.

«Cette médaille représente ma personnalité, a mentionné Michael Bournival lorsque joint par le Journal. Pour avoir du succès dans la vie, tu dois être passionné par ce qui t’anime.

«Ça représente aussi ma détermination. De finir mon bac après huit ans d’absence tout en ayant ma famille, c’est un exploit pour moi. Je suis très fier d’avoir réalisé cela. Avec la médaille, j’ai encore plus de fierté.»

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Il n’est pas en mesure de trouver une comparaison avec ses réalisations obtenues durant sa carrière d’athlète.

«C’est quelque chose qui me détache du hockey, a précisé Bournival. Je suis reconnu pour autre chose et ça me rend très fier.

«C’est un côté de ma personnalité que les jeunes ne connaissent pas. Ça pourrait être une source d’inspiration pour eux ou pour les parents qui veulent retourner à l’école. Si je peux toucher une seule personne, ce sera tant mieux.»

Fin de carrière abrupte 

Le parcours professionnel de Bournival a été parsemé d’embûches. Lors de ses quatre dernières saisons, il a été aux prises avec des symptômes de commotion cérébrale et une épaule en mauvaise condition.

«Je ne me sentais pas vraiment bien, a expliqué Bournival. J’avais mal à la tête. J’étais étourdi. J’étais vraiment fatigué aussi.

«Ce sont des années de sacrifices pour atteindre les plus hauts niveaux. Je m’accrochais à mon rêve.»

Le Québécois s’est rendu à l’évidence. Il ne pouvait plus continuer.

«C’était vraiment dur de prendre cette décision-là. Ma dernière saison a coïncidé avec mon opération à une épaule et la naissance de ma fille. À ce moment-là, j’ai vraiment pensé à ma santé et à mon avenir.»

Il n’a aucune séquelle de ses commotions cérébrales subies durant sa carrière.

«Je ne pensais pas de revenir à un état normal. Je pensais que c’était mon nouveau moi. C’est ma plus grande richesse aujourd’hui.»

Un processus de quatre ans 

Bournival n’a pas accroché ses patins sur un coup de tête. C’est l’aboutissement d’une réflexion qui a duré quatre ans. Il s’est inscrit à l’université pendant sa dernière campagne.

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«Ça l’a toujours été mon plan de retourner à l’école, peu importe la carrière que j’allais connaître. Dans le junior, on parlait souvent d’avoir un plan B. J’ai pris ce conseil vraiment au sérieux.»

Adepte de conditionnement physique depuis longtemps, Bournival a rapidement son domaine d’étude.

«Je ne voulais pas entraîner des joueurs seulement avec mes expériences d’athlète. Je voulais avoir du contenu en arrière de ce que j’enseignais. Mon baccalauréat m’a fait comprendre plein de choses. Ce fut vraiment enrichissant.

«L’entraînement a toujours été une deuxième passion pour moi. Ce n’était pas une corvée d’aller au gymnase. De retourner à l’école, ça l’a aidé ma transition vers mon après-carrière.»

Une coupure nécessaire 

Bournival n’a pas regardé un match de hockey durant les deux premières années de sa retraite. Il avait besoin de faire une coupure avec le sport qu’il pratiquait depuis l’âge de trois ans.

«Je voulais me découvrir en tant que personne. Je voulais faire de nouvelles choses. Je suis vraiment en paix avec cela maintenant. Je recommence à aimer mon sport.»

Ses dernières saisons dans le hockey professionnel ont été synonymes de souffrance et de frustration.

«Quand tu souffres, il est difficile d’avoir du plaisir. J’embarquais sur la patinoire, mais je ne savais pas comment j’allais me sentir après le match ou en me levant le lendemain.

«Je n’éprouvais pas de plaisir parce que ma qualité de vie était diminuée.»

De retour sur la glace 

Bournival a accroché ses patins en 2019. Il n’a pas rejoué un match depuis cette journée.

Il a effectué un retour sur la patinoire cette année, mais à titre de préparateur physique de l’équipe masculine des Patriotes de l’UQTR.

«J’étais autonome dans mes plans d’entraînement, a expliqué celui qui a disputé 89 matchs avec le Tricolore. Jean-François Brunelle m’a donné carte blanche.

«Ça m’a permis d’expérimenter et de mettre mes idées en place.»

Il a sauté sur la glace avec les joueurs de façon hebdomadaire.

«Je voulais faire le conditionnement sur la glace à la place d’aller au gymnase. Je souhaitais que les exercices soient plus spécifiques à notre sport.»

Bournival n’en a pas fini avec l’école. Il est en train de faire sa maîtrise pour pousser ses connaissances encore plus loin.

«Je travaille avec le Laboratoire hockey de l’UQTR. Ça m’a apporté le côté critique scientifique. Avec mon expérience en tant qu’athlète et le côté théorique avec mon bac, ça va me donner les outils nécessaires pour aider les athlètes de la région à réaliser leurs rêves.»

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