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L'article provient de TVA Sports
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Une Série mondiale inattendue

AFP
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Photo portrait de François Paquet

François Paquet

26 octobre 2021
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Quelques jours avant le début des séries éliminatoires, le populaire jeu vidéo de baseball «MLB the Show» avait fait une simulation qui couronnait les Braves d’Atlanta comme champion de la Série mondiale. En toute honnêteté, je me suis dit que ça n’avait pas grand chance d’arriver, surtout que les Braves devaient battre les Brewers et ensuite se frotter possiblement à un des deux gros clubs de la section Ouest. 

Mais les hommes de Brian Snitker ont répondu à l’appel et se retrouvent maintenant en Série mondiale face aux Astros de Houston. Les deux clubs ont amplement mérité leurs places, mais je dois avouer que je n’ai pas de favori entre les deux équipes. Les Astros ont encore plusieurs joueurs de l’édition de 2017 qui s’est fait prendre pour vols de signaux, tandis que les Braves ont tellement fait mal aux Expos dans les années 90, que le partisan en moi n’a jamais été capable d’aimer cette équipe.   

Malgré tout, le spectacle devrait être intéressant et probablement très offensif.

Braves (88-73) vs Astros (95-67)  

Les Astros participeront à la Série mondiale pour la troisième fois en cinq ans. Après avoir gagné dans la controverse en 2017 contre les Dodgers, les Astros ont baissé pavillon en sept matchs face aux surprenants Nationals en 2019. Mais cette année, il devrait y avoir beaucoup de focus sur le bon vieux Dusty Baker, le gérant des Astros. Maintenant âgé de 72 ans, Baker est toujours à la recherche d’une première conquête de la classique d’automne comme gérant. Comme joueur, il a eu la chance de gagner la Série mondiale en 1981, alors qu’il portait les couleurs des Dodgers. Mais comme gérant, Baker a vécu de nombreuses déceptions, puisqu’il a mené cinq clubs différents en séries, sans jamais remporter la Série mondiale. Il était venu près en 2002 lorsque ses Giants s’étaient inclinés en sept matchs face aux Angels, et sans oublier qu’il était le gérant des Cubs en 2003, lors de l’épisode Steve Bartman et de la déconfiture face aux Marlins.

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Malheureusement pour Baker, il devra gagner sans son lanceur numéro 1, Lance McCullers, qui ne sera pas disponible en raison d’une blessure au bras droit. Si les Astros se sont quand même bien débrouillés face aux gros bâtons des Red Sox, ils auront un autre gros défi face à l’alignement des Braves. Il faudra voir si Framber Valdez et Luis Garcia pourront être assez solides, et si quelques vétérans comme Zack Greinke et Jake Odorizzi pourront tirer leurs épingles du jeu. La relève a bien fait face aux Red Sox, mais le gérant des Astros doit espérer que ses partants lui donnent plus de manches de qualité.

Offensivement, il n’y a pas vraiment d’inquiétude à avoir. Même si les Braves sont de loin supérieurs aux Red Sox sur la butte, les Astros ont le talent et l’expérience pour trouver des façons de fabriquer des points. Mais les Braves devront trouver une façon de maîtriser le Cubain Yordan Alvarez, qui lui seul, a récolté sept coups sûrs lors des deux derniers matchs de la série face aux Red Sox, en route vers le titre de joueur par excellence dans la série de championnat de la Ligue américaine.

Il y a deux endroits où les Astros auront l’avantage, c’est-à-dire au niveau de l’expérience, mais aussi l’avantage du terrain. Surtout que les deux stades sont forts différents et que le Minute Maid Park de Houston est construit pour un club offensif. Mais est-ce que les détails comme ceux-là peuvent vraiment faire la différence?

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Chez les Braves, le joueur de l’heure s’appelle Eddie Rosario. Ce dernier a été acquis pour une bouchée de pain des Indians de Cleveland au mois de juillet et a été nommé sans surprise, le joueur par excellence de la série de championnat face aux Dodgers. Mais on a aussi eu l’impression que tout le monde pouvait contribuer alors que les Riley, Pederson, Duvall, Freeman, Albies et compagnie ont tous obtenu des gros coups sûrs lors des deux premières rondes.

Mais j’ai vraiment l’impression que c’est sur la butte que les Braves peuvent aller chercher cette série. Avec leur trio de partant composé de Charlie Morton, Max Fried et Ian Anderson, les Braves semblent avoir tout un avantage sur les Astros. Et même si la relève ne compte pas de nom spectaculaire, elle a été fort efficace depuis le début des séries éliminatoires. Le gérant Brian Snitker a su gérer son personnel de lanceurs de main de maître et devra continuer à le faire pour gagner cette série. Et évidemment, peu importe le résultat de la série, il faudra lever notre chapeau au directeur général montréalais, Alex Anthopoulos, qui a fait un travail magistral pour aller chercher plusieurs joueurs marginaux à prix modiques. Les résultats ont été éclatants alors que les Braves ont la meilleure fiche des majeures à partir du 31 juillet avant de jouer du baseball inspiré lors des séries.

En regardant les deux équipes sur le terrain, je pense qu’il faut donner l’avantage aux Braves en raison de leur personnel de lanceurs. Mais avec leurs grandes expériences en séries et l’avantage du terrain pour les Astros, ça donne l’impression que les deux équipes sont vraiment nez à nez. Il y aura certainement quelques facteurs émotifs de chaque côté, dont Freddie Freeman du côté des Braves, qui deviendra joueur autonome à la fin de la saison et pourrait quitter l’organisation à la fin de la campagne. Les Braves aimeraient beaucoup lui donner l’occasion de quitter dans la gloire, tout comme les Astros avec Dusty Baker. Et je dois avouer que j’aimerais beaucoup voir Dusty Baker conclure sa carrière de gérant avec un titre de la Série mondiale, mais je pense que ce seront les Braves qui auront le dernier mot et qui remporteront une première Série mondiale depuis 1995.

Braves en 7

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