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L'article provient de TVA Nouvelles

Pénurie de personnel: une semaine pénible attend l'Estrie

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Jean-François Desbiens | TVA Nouvelles

2021-09-17T21:59:16Z
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La prochaine semaine s'annonce pénible dans le réseau de la santé en Estrie. Plus de 1500 professionnels seront à la maison plutôt que dans les hôpitaux et dans les CHSLD. 

• À lire aussi: Soins infirmiers: manque de personnel attendu, malgré d’importantes embauches en Estrie

Des infirmières sont épuisées par le temps supplémentaire obligatoire, des préposées aux bénéficiaires sont au bout du rouleau et tout ça arrive à moins d'un mois de la vaccination obligatoire.

Pour exprimer à quel point la situation est grave, des feux de détresse ont été allumés vendredi matin devant le CHSLD d’Youville de Sherbrooke.

Le temps supplémentaire obligatoire est en train de tuer le réseau. «SOS réseau en détresse», c’est le thème choisi pour la prochaine campagne de sensibilisation du Syndicat des professionnels en soins des Cantons-de-l’Est.

Les chiffres sont alarmants: pour la prochaine semaine sur le territoire estrien, ce sont 764 quarts d'infirmières qui ne sont pas comblés, 255 quarts d'infirmières auxiliaires sont à découvert et 562 quarts de préposés aux bénéficiaires qui n'ont pas de personnel.

Katchana Tum sera le seul infirmier pour s'occuper de 155 patients sur deux étages au cours des prochaines nuits au CHSLD d'Youville.

Pour pallier la pénurie de personnel au cours de la prochaine semaine, le syndicat estime que près 675 quarts de travail nécessiteront du temps supplémentaire obligatoire.

De plus, 210 infirmières et infirmières auxiliaires ne sont pas disponibles cette fin de semaine en raison de leur examen final de l'ordre.

Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l'Estrie-CHUS a par ailleurs décidé de fermer l'urgence du Centre hospitalier de Coaticook, les soirs et la nuit jusqu'à lundi. Enfin, des chirurgies électives seront reportées et des travailleurs seront déplacés en CHSLD et dans les autres urgences de la région pour éviter des bris de service.

Selon le syndicat, de janvier à juillet, 146 de leurs membres ont démissionné et 93 autres ont quitté dans le dernier mois et demi pour un total de 239 en 2021.

Un véritable coup de barre s'impose afin de freiner cette vague de départs.

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