Carabins : une saison sous le signe de la résilience
Philippe Asselin
À l’aube de l'amorce de leur parcours éliminatoire, ce ne sont pas les victoires, les statistiques et les accomplissements personnels que les Carabins de l’Université de Montréal retiennent de leur excellente campagne 2021.
Les Bleus auraient pourtant tous les droits de se bomber le torse en parlant de leur fiche de 7-1 et du troisième championnat de la saison régulière de leur histoire. C’est toutefois la résilience qui était sur toutes les lèvres des acteurs du club.
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«La première chose dont je suis fier, c’est comment l’équipe a rebondi après la défaite contre les Stingers de Concordia», a exprimé l’entraîneur-chef Marco Iadeluca, qui faisant référence au revers de 31 à 28 subi lors de la troisième semaine d’activités.
«Ensuite, c’est de la manière dont nous avons répondu à l’adversité que nous avons vécu avec nos multiples blessures. Ce fut une année vraiment épouvantable en ce qui concerne les blessures. Nous avons un total de 82 joueurs différents qui ont porté notre uniforme en 2021. C’est du jamais vu!»
«Tous nos gars ont performé quand ils ont été envoyés sur le terrain et c’est définitivement ce qui me rend vraiment le plus fier», a ajouté celui qui en était à sa première saison comme pilote de l’UdeM.
Pas d’égoïsme
Le joueur de première année Nicky Farinaccio a quant à lui vanté l’étendue du talent qu’il y a dans son équipe, mais aussi le fait qu’il n’y a personne d’égoïste.
«Je trouve ça incroyable comment nous avons de la profondeur dans cette équipe, a affirmé le secondeur. Je n’ai jamais vu ça. Si l’entraîneur m’envoie moi ou un autre gars sur le terrain, je ne vais jamais contester, car j’ai confiance en sa décision et en mon coéquipier.»
«Personne ne pense à sa petite personne et c’est ce que j’aime chez les Carabins. Il y a des joueurs qui ont eu moins de répétitions que d’autres. Il y a aussi des gars qui n’ont pas mis l’uniforme cette année et personne n’a été négatif une seule fois. L’ambiance est incroyable et nous avons une chimie d’équipe hallucinante.»
Toujours selon Farinaccio, le meilleur exemple de cela est le quart-arrière Dimitri Morand. Après avoir perdu la bataille pour le poste de partant au profit de Jonathan Sénécal, le vétéran a pris son rôle de substitut et de mentor très au sérieux.
«Les leaders de notre club sont les premiers à ne pas être égoïste. Ils veulent le bien de l’équipe et le meilleur exemple c’est Dimitri. Si un jour je suis l’un des leaders de cette équipe, je veux être comme Dimitri.»
-Les Carabins accueilleront le Vert & Or de Sherbrooke, samedi, au CEPSUM, dans le cadre de la demi-finale québécoise.