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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Une relation plus forte que tout entre un petit-fils et sa grand-mère

ARTHUR WARD/LCF.ca
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Photo portrait de Richard Boutin

Richard Boutin

21 mars à 18h48
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REGINA – Après avoir surmonté de nombreuses épreuves au football et sur le plan personnel, Ludovick Choquette n’a jamais baissé les bras et se retrouve en bonne posture pour faire le saut dans la LCF.

Le décès de sa mère, alors qu’il n’avait que 7 ans, a été l’épreuve ultime. Pendant son parcours dans la NCAA, il a aussi vécu une dépression et de nombreux changements d’entraîneur de position et de coach en chef qui n'ont pas été faciles.

Pendant toutes ces épreuves, le porteur de ballon natif de Saint-Jean-sur-Richelieu a toutefois toujours pu compter sur sa grand-mère, qui l’a élevé comme son fils et qui l’a soutenu pendant les moments plus difficiles.

«Sans ma grand-mère, je ne serais pas ici, a résumé Choquette. Je ne sais pas où je serais. Le football m’a sauvé la vie. J’ai appris le respect et je me suis tenu loin des mauvais choix. Ma foi, qui est maintenant très grande, m’a aussi beaucoup aidé.»

«J’ai vécu une dépression en 2022 et je cherchais le problème, poursuit celui qui a disputé trois saisons à Western Illinois et une à Long Island. J’ai trouvé Dieu et je suis heureux. Ma vie a maintenant plus de sens.»

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Sa grand-mère présente à Regina

Au moment de vivre une étape déterminante dans son parcours vers les rangs professionnels, Choquette peut compter sur son roc dans la capitale de la Saskatchewan. Sa grand-mère, Claudine Raymond, n’aurait raté pour rien au monde le camp d’évaluation.

«Je l’ai suivi partout et je suis devenue une mère de football dès ses débuts avec le programme la Magdeleine à La Prairie, a raconté Mme Raymond. J’ai loué ma maison et déménagé parce que le programme sport-études acceptait seulement les jeunes de la région. Ce n’était pas évident de le voir partir en Floride à l’âge de 16 ans pour se joindre à l’Académie Clearwater, mais je l’ai assuré que je serais derrière lui.»

À la Magdeleine, Choquette a rencontré Bruno Heppell, qui a connu une belle carrière dans la NCAA et avec les Alouettes de Montréal. Son fils Jordan est devenu le meilleur ami de Ludovick.

«Le parcours de Bruno m’a donné espoir et il m’a toujours aidé. Il m’a notamment appris à être toujours à l’heure. Le beau-père de Jordan a aussi été une grande figure paternelle.»

Mme Raymond a aussi eu des craintes quand elle s’est rendue à Western Illinois. «Malcolm est une ville à trois heures de Chicago où il ne se passe rien. Ce n’était pas le meilleur environnement. J’étais bien contente quand il a transféré à Long Island.»

Présente à Regina, Mme Raymond s’occupe notamment des repas de son athlète. «Ludovick suit une diète très, très stricte, et c’est important qu’il mange bien, a-t-elle expliqué. Je me suis levée à 5 h du matin, jeudi, pour lui préparer ses repas dans ma chambre d’hôtel, où il y a une cuisine.»

«Un gros cadeau que la vie m’a fait»

Mme Raymond est ravie de la personne qu’est devenu son petit fils. «C’est un gros cadeau que la vie m’a fait, a-t-elle exprimé les yeux dans l’eau. Il est humble, très reconnaissant pour ce que j’ai fait, et j’admire beaucoup sa résilience. Plus jeune, il passait sa colère et sa frustration au football et il a découvert une passion. Sa grande discipline lui permettra d’être un athlète professionnel.»

S’il a bien fait dans les tests d’agilité, Choquette piaffe d’impatience à l’idée d’enfiler casque et épaulettes, alors qu’il souhaite mettre en valeur l’aspect physique de son jeu. «Je veux prouver que je suis le meilleur porteur de ballon et l’un des meilleurs espoirs en prévision du repêchage.»

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