Une pression forte sur le système de santé en Estrie
Élie Duquet | TVA Nouvelles
Plus de 800 employés du CIUSSS de l’Estrie-CHUS étaient absents en raison du protocole de la COVID-19 au 30 décembre, une situation qui oblige le retour au travail le plus rapidement possible de certains membres, selon la présidente du Syndicat des professionnels en soin.
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Après sept jours d’isolement, les employés positifs asymptomatiques peuvent effectuer un retour au travail si une évaluation d’une infirmière a été effectuée au préalable.
Le service visé par cette décision est bien en bris de service et les employés doivent normalement porter un masque N95, une consigne qui n’est cependant pas toujours respectée.
«Le CIUSSS appelle les infirmières et leur pose quelques questions. On a le cas d’une infirmière qui a dû rentrer au travail malgré des symptômes», a avoué Sophie Séguin, présidente du Syndicat des professionnels en soins des Cantons-de-l’Est.
«La situation est sous contrôle avec le délestage, mais c’est un équilibre fragile», a souligné le Dr Benoit Heppell, chef du département de médecine générale au CIUSSS de l’Estrie-CHUS.
Avec la montée des hospitalisations, les hôpitaux de l’Estrie doivent se tourner vers le délestage. Si la pratique est courante durant le temps des Fêtes, la situation est particulière cette année.
«Dans les années antérieures, il y avait un peu de délestage pour donner des congés au personnel de la santé. Ce qui est spécial cette année, c’est qu’on ne sait pas quand ça va finir», a ajouté Dr Heppell.
Comme si ce n’était pas assez, les rendez-vous non urgents pour les prises de sang du 5, 6 et 7 janvier sont tous reportés en raison d’un manque de tube de prélèvement.