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L'article provient de TVA Sports
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Ariane Chiasson: une pionnière prête à franchir d'autres étapes

PHOTO COURTOISIE YVES LONGPRÉ
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Philippe Asselin

2022-03-07T21:39:54Z
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Introduite au football par son père à l'adolescence, Ariane Chiasson caressait le rêve de devenir entraîneuse sans toutefois y croire réellement.

Pourtant, elle est devenue la première femme de l’histoire à obtenir un poste dans le circuit universitaire québécois en 2020, quand elle a été embauchée comme adjointe en attaque chez le Vert & Or de l’Université Sherbrooke. 

«Au début, j’étais sous le choc. Je me disais que ce n’était pas vraiment une possibilité pour moi d’être entraîneuse au football, même si j’y rêvais. Je pensais plus me diriger comme thérapeute sportive, puisque je croyais que c’était plus réaliste, comme je suis une femme», raconte la dame de 22 ans.

Si elle a obtenu cette opportunité, c’est grâce à l’entraîneur-chef Mathieu Lecompte et au manque d’imagination de son paternel. Les deux hommes se connaissent dans un contexte extérieur du football.

«Il m’a appelé et m’a dit : ''Il faut que tu parles avec ma fille. Elle veut coacher au football et faire ce que tu fais toi dans la vie. Parle lui, il faut que tu la résonnes''», raconte le pilote du Vert & Or.

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«Au même moment, j’ai eu quelques communications avec des gens de la NFL, qui me demandaient si j’avais des entraîneurs féminins sur mon équipe. Ils cherchaient activement des entraîneuses pour l’un de leurs programmes.»

«Je m’étais permis de dire à son père que sa fille avait une super belle opportunité, en lui partageant les communications que j’avais eues avec la NFL.»

Lecompte a vu dans ce concours de circonstances une occasion en or de rencontrer Ariane Chiasson.

«En bon québécois, elle a reçu une passe sur la palette en ayant un lien avec moi. C’était ensuite à elle de faire ses démarches, de venir me rencontrer, passer une entrevue et de me démontrer son sérieux.»

Franchir les étapes

C’est exactement ce qu’a fait Chiasson et Lecompte lui a offert de se joindre à son groupe d’entraîneurs. La femme a donc décidé de s’inscrire à l’Université de Sherbrooke en kinésiologie et de faire le saut dans le monde du football. Toutefois, la pandémie l’a privée de sa première saison derrière le banc.

«Ça m’a permis de prendre mon temps, d’apprendre à connaître les joueurs et le livre de jeux avant d’embarquer les deux pieds dedans», explique Chiasson.

«J’ai pris de plus en plus ma place, ajoute-t-elle au sujet de la campagne 2021. J’ai commencé en préparation physique, ce qui est mon domaine d’études. Maintenant, je prends de plus en plus de responsabilités au niveau football.»

Chiasson se voit maintenant franchir les étapes qui pourraient la mener vers une carrière professionnelle.

«La prochaine étape, c’est de devenir un entraîneur de position. J’espère monter les échelons et un jour devenir coordonnatrice offensive», affirme celle qui est ouverte à l’idée d’un jour descendre de niveau pour obtenir cette opportunité.

«Je le fais parce que j’aime ça et que c’est ma passion. En mars, j’ai été invitée à faire une conférence dans le cadre de la Journée des femmes à mon ancien cégep. Quand on m’a lancé l’invitation, ça m’a comme choqué. J’ai réalisé que je faisais partie d’un mouvement pour l’avancement de la femme. Je suis reconnaissante de cette opportunité et j’aimerais être un exemple pour une fille qui souhaite évoluer dans le football.»

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