Une offre que «personne au Québec n'accepterait» dit la présidente de la FTQ
TVA Nouvelles
Alors que les négociations avec la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) s’accélèrent, la présidente de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Magali Picard, a espoir qu’une entente de principe entre le Front commun et le gouvernement sera conclue cette semaine, soit avant le déclenchement de la grève de 7 jours qui débute ce vendredi.
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«Si j’ai espoir? La réponse c’est oui», affirme Mme Picard en entrevue à l’émission Le Bilan.
«Est-ce que je pense que ça va arriver? Écoutez, tout est possible, dit-elle à l’animateur Paul Larocque. À partir du moment où le gouvernement se présente aux tables sectorielles – parce qu’il n’a pas juste le salarial – avec vraiment une volonté réelle d’avoir une entente de principe, je vous dirais que c’est possible.»
La présidente de la FTQ dénonce cependant que le gouvernement fait avancer les négociations «à pas de tortue».
«On a eu un nouveau dépôt après des mois de négociations salariales où on est parti de 9% à 10,3% sur 5 ans et on est encore là aujourd’hui», critique-t-elle.
En rappelant sa volonté à ce qu’une entente soit signée le plus rapidement possible, Mme Picard soutient toutefois qu’elle ne «connait personne au Québec actuellement qui accepterait» cette offre.
«10,3%, il y a des endroits qu’on signe ça pour une année», dit-elle avant de pointer vers la convention collective qui a été signée la semaine dernière à Bombardier.
Malgré tout, la présidente de la FTQ fait miroiter la possibilité d’une résolution de crise avant le début de la prochaine grève puisqu’elle reconnait que ces mesures sont difficiles pour les acteurs des deux camps.
«En premier lieu, les centaines de travailleuses et travailleurs, ils en ont plein les bras: en grève, sans salaire, dans la rue alors qu’il fait froid, mais ils le font pour nous tous et c’est ça qui est important de se rappeler», souligne-t-elle.
«Tout ça pour dire, notre volonté de régler est là. Est-ce que c’est possible? Oui, mais il faut absolument qu’on s’assoie et que le gouvernement revienne avec cette volonté réelle d'avoir un contrat avant les Fêtes.»
***Voyez l’extrait d’entrevue de Magali Picard dans la vidéo ci-dessus***