Publicité
L'article provient de 24 heures

Une nouvelle mutation de Delta inquiète: voici tout ce qu’on sait sur le sous-variant «Delta Plus»

Photo stock.adobe.com (Yingyaipumi)
Partager
Photo portrait de Jean-Michel  Clermont-Goulet

Jean-Michel Clermont-Goulet

2021-10-20T19:15:00Z
Partager

Le variant Delta n'a pas fini de nous inquiéter: le Royaume-Uni, confronté à une hausse importante des cas de COVID-19, surveille une nouvelle mutation de ce variant, qui pourrait être encore plus contagieuse. Voici tout ce qu'on sait sur le sous-variant «Delta Plus».

• À lire aussi: La 4e vague derrière nous? «Il ne faut pas crier victoire trop vite»

• À lire aussi: Vaccin contre la COVID-19: allons-nous avoir besoin d'une 3e et d'une 4e dose?

• À lire aussi: «Miraculée» de la COVID-19: la jeune antivaccin de 21 ans qui était dans le coma va mieux

Qu’est-ce que le «Delta Plus»?  

Le sous-variant AY.4.2 est une mutation du très contagieux variant Delta, apparu en Inde en octobre 2020. 

Détecté l'été dernier, «Delta Plus» est la plus inquiétante d'une série de trois mutations (AY.4.1, AY.4.2 et AY.4.3). Le gouvernement britannique surveille cette mutation de près. 

Si, à l'heure actuelle, le nouveau variant AY4.2 semble quasi inexistant en dehors du Royaume-Uni, il aurait déjà circulé ailleurs dans le monde, entre autres aux États-Unis, explique Benoît Barbeau, virologue et professeur au Département des sciences biologiques de l’Université du Québec à Montréal. 

Faut-il s'inquiéter de cette mutation?      

Bien qu'il soit encore trop tôt pour tirer la sonnette d'alarme, il faut demeurer vigilant, indique M. Barbeau. «L’inquiétude dépendra de l’évolution du sous-variant au cours des prochaines semaines et des prochains mois.»

Publicité

Et en ce qui concerne les vaccins, il est trop tôt pour savoir s'ils demeurent efficaces. Des travaux sont en cours pour tester la résistance d'AY.4.2 aux vaccins.

On ne sait pas non plus s’il est plus virulent que le variant Delta «traditionnel».

Une chose est sûre, toutefois: cette nouvelle mutation du virus n'a rien de surprenant. «On le voit très bien depuis le début de la pandémie. Chaque fois que le virus se reproduit et se propage, il va volontairement et aléatoirement changer», souligne Benoît Barbeau. 

L'objectif principal d’un virus, c’est d’être le plus contagieux possible et de se propager le plus possible, ajoute-t-il. 

• À lire aussi: Voici tout ce qu’il faut savoir sur le molnupiravir, la pilule contre la COVID-19

Comment expliquer cette propagation?      

Depuis quelques semaines, le Royaume-Uni est confronté à recrudescence du virus. Chaque jour, le gouvernement britannique rapporte des centaines de morts supplémentaires et environ 40 000 nouveaux cas. Rien à voir avec la situation ailleurs en Europe. 

Le sous-variant «Delta Plus» est-il responsable de cette nouvelle hausse des cas? Pas à lui seul. 

Certains scientifiques attribuent la dégradation actuelle – qui concerne surtout, pour l’instant, les adolescents et les jeunes adultes – à la faible vaccination des mineurs, à la diminution de l’immunité des plus âgés vaccinés très tôt et à la levée, en juillet, en Angleterre, de l’essentiel des restrictions, comme l'obligation de porter le masque en intérieur.

Il faudra d'ailleurs voir si le sous-variant AY.4.2 n’a pas justement profité de cette levée des restrictions sanitaires pour se propager, affirme Benoît Barbeau. 

Un rapport de la Santé publique britannique révèle toutefois que cette sous-lignée du variant Delta est de plus en plus observée parmi les nouvelles infections et qu'elle continue de se propager. Dans la semaine du 27 septembre, le variant Delta Plus représentait environ 6% des nouveaux cas enregistrés.

– Avec l'AFP

Publicité
Publicité