COVID-19: la mère d’un enfant à besoins particuliers en «burnout» parental
Agence QMI
À l’époque du téléenseignement, plusieurs parents d’enfants à besoins particuliers se retrouvent au bout du rouleau, à l'image de Catherine Voyer-Léger, une mère montréalaise qui songe à quitter la ville.
«Beaucoup de parents finissent entre autres par quitter la ville parce qu’ils sont incapables d’être dans un logement ou on ne les fait pas chier, ou on n’envoie pas la police aux deux semaines, parce que c’est des enfants qui ne sont pas capables de gérer leurs émotions», a raconté Mme Voyer-Léger, directrice générale du Conseil québécois du théâtre et mère en processus d’adoption d’un enfant aux besoins particuliers.
«Avec la pandémie, ça accentue ça parce qu’on a été en isolement après avoir été en contact avec un cas positif, mais là, on ne peut même pas aller se défouler dehors, donc c’est sûr que les pauvres voisins d’en bas, ils en peuvent plus», a ajouté la mère mercredi au micro de Geneviève Pettersen. En raison du manque de places dans les camps de jours à besoins particuliers, l’enfant restera à la maison durant la relâche.
Personne laissé de côté?
L’animatrice a déploré ensuite l’attitude des ministres qui soutiennent que personne ne sera laissé derrière. «Tous les parents me disent la même chose, ils ont accès à certains services, mais la situation idéale, les services adéquats, c’est comme si on n’y avait pas accès, ou tellement tard qu’il n’y a rien à faire entre les deux, a-t-elle souligné. Le système est comme trop débordé pour répondre à la demande, je sens vraiment une détresse du côté des parents.»
«Un ami parent qui a deux enfants TDAH sévères et qui se retrouvent dans une situation similaire m’a dit quelque chose que je trouve extrêmement juste. «Je n’ai pas l’énergie pour mettre en place ce que les intervenants me demandent de mettre en place», a partagé Mme Voyer-Léger.