Une manifestation dispersée par des tirs à Kherson
Agence France-Presse
Une manifestation d’habitants de Kherson, ville du sud de l’Ukraine occupée par les forces russes, a été dispersée lundi par des tirs d’armes automatiques et de gaz lacrymogène, qui ont fait au moins un blessé, selon des vidéos de deux médias locaux.
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Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a dénoncé sur Twitter «les criminels de guerre russes (qui) ont ouvert le feu sur des gens sans armes qui manifestaient pacifiquement contre les envahisseurs».
On voit sur les images des protestataires avancer vers le centre de la place de la Liberté et au même moment des militaires aller à leur rencontre avant d’ouvrir le feu.
Des vidéos prises d’au moins deux angles de vue différents montrent ensuite la fuite de plusieurs dizaines de manifestants sous un feu nourri.
In Kherson, Russian war criminals opened fire at unarmed people who peacefully protested against invaders. You can see a wounded pensioner. This is the ugly face of Russia, a disgrace to humankind. We must stop Russia! Sanction them, isolate them, hold war criminals to account. pic.twitter.com/WeItSykD3q
— Dmytro Kuleba (@DmytroKuleba) March 21, 2022
Elles ont été diffusées sur les réseaux sociaux par deux médias locaux, Souspilné Novini et Most Kherson.
Rien n’indique d’après ces images que les tirs d’armes automatiques aient fait des victimes.
Une des vidéos montre un homme âgé transporté avec une jambe ensanglantée, une voix indiquant qu’il a été blessé par l’explosion d’une grenade assourdissante.
Dans son tweet, Dmytro Kouleba a appelé à «stopper la Russie», en l’isolant, en la sanctionnant et en faisant «rendre des comptes aux criminels de guerre».
Kherson, proche de la Crimée annexée par Moscou en 2014, est la première grande ville (plus de 200 000 habitants) dont se sont emparées les forces russes après leur invasion de l’Ukraine le 24 février.
Elle a été depuis le théâtre de manifestations régulières de ses habitants contre l’occupant.
Un vaste rassemblement dimanche 13 mars avait fait l’objet de ce qui semblait être des tirs de sommation.