Un «convoi liberté» s’amène à Québec
Des manifestants menés notamment par «Rambo» Gauthier veulent exprimer leur mécontentement ici
Laurent Lavoie et Diane Tremblay
Après Ottawa, des supporteurs du mouvement de ras-le-bol des camionneurs à l’endroit des mesures sanitaires veulent se déplacer des quatre coins de la province vers Québec en fin de la semaine, avec, parmi son peloton de tête, le syndicaliste Bernard « Rambo » Gauthier.
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« La Gaspésie, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Val-d’Or, Rouyn, [la Beauce], il y en a de partout qui partent. On va s’organiser pour se rejoindre pas mal tous à la même place en même temps », a souligné M. Gauthier dans une vidéo diffusée lundi soir sur Facebook.
L’homme a été sous les projecteurs lors de la commission Charbonneau concernant l’intimidation dans le milieu de la construction.
Il quittera Sept-Îles pour Québec dès jeudi avec l’un des organisateurs du Convoi liberté Côte-Nord, Kevin « Big » Grenier.
Les détails du convoi seraient dévoilés d’ici ce soir. « On va aller siéger jusqu’à tant qu’ils nous redonnent notre liberté d’avant », a lancé M. Grenier dans une autre vidéo.
Ce dernier a commencé à amasser de l’argent des internautes pour financer la manifestation et le transport.
« Étant donné que nous n’avons pas tous la possibilité de se déplacer jusqu’à Ottawa, nous avons décidé de soutenir à notre manière nos confrères et consœurs », a fait part Stéphanie Michaud sur les réseaux sociaux, qui planifie aussi un rassemblement à Saguenay.
- Écoutez l’analyse d’André Durocher, inspecteur retraité du SPVM
Sécurité des manifestants
Un autre groupe prévoit une manifestation samedi à Québec et les organisateurs indiquent sur les réseaux sociaux qu’ils décideront ce soir s’ils vont de l’avant.
Les détails de ces événements n’ont pas encore été communiqués au Service de police de la Ville de Québec ou à la Sûreté du Québec. Selon nos informations, la SQ tiendra une rencontre ce matin concernant ces convois qui prévoient converger vers Québec.
Ces rassemblements surviendraient alors que le Carnaval débute vendredi, et le Palais de glace est érigé juste devant l’Hôtel du parlement où on attend les manifestants.
« On ne “fuckera” pas le Carnaval, de ce que j’en sais », a indiqué Bernard Gauthier, qui a refusé de commenter davantage.
Écœurantite aiguë
Invité à réagir sur la possibilité que la Capitale-Nationale soit paralysée par des manifestants, le ministre des Transports, François Bonnardel, affirme que les camionneurs ont le droit de manifester. « On est tous et toutes écœurés, après deux ans de pandémie, de la situation », a-t-il déclaré.
« [François Legault] a une rencontre importante ce soir [lundi soir] avec la Santé publique pour être capable de prendre des décisions qui vont amener un déconfinement partiel, dans les prochains jours, dans les prochaines semaines », a-t-il poursuivi.
L’Alliance canadienne du camionnage, dont fait partie l’Association du camionnage du Québec (ACQ), estime qu’un « grand nombre de manifestants à Ottawa n’ont aucun lien avec l’industrie du camionnage et qu’ils poursuivent des lignes d’action allant au-delà des désaccords sur les exigences transfrontalières en matière de vaccins ».
— Avec Vincent Larin, Agence QMI