Une mystérieuse maladie liée à la COVID qui frappe à retardement
TVA Nouvelles
L’Hôpital de Montréal pour enfants a répertorié 40 cas d’enfants aux prises avec un mystérieux syndrome inflammatoire post-COVID, depuis le mois d’octobre dernier.
• À lire aussi: EN DIRECT | Les derniers développements sur le coronavirus
• À lire aussi: Hospitalisé à 14 ans pour des contrecoups de la COVID
Le syndrome inflammatoire multisystémique de l'enfant, qui n’est pas la maladie de Kawasaki, touche les enfants qui auraient été en contact avec la COVID, mais sans en avoir eu les symptômes.
La maladie se développe souvent quelques semaines plus tard et parfois violemment. Forte fièvre, maux de tête, maux de ventre, vomissements, font partie des symptômes répertoriés.
Un garçon de 10 ans, Jayden Lucas, a failli être emporté par la maladie. Il a passé deux mois à l’Hôpital de Montréal pour enfants, dont un mois aux soins intensifs.
Les deux tests COVID qu’il a passé à son arrivée à l’hôpital ont été négatifs. C’est grâce à un test sérologique que les médecins ont compris qu’il avait eu la COVID auparavant.
Le syndrome inflammatoire multisystémique a affecté son cœur. Jayden a fait, entre autres, de l’arythmie cardiaque.
«Il est suivi en cardiologie et il doit prendre beaucoup de médicaments. Des médicaments pour son cœur, une aspirine, comme pour les personnes plus âgées, pour ne pas que son sang devienne trop épais. Il fait de la physiothérapie», raconte sa maman, Natacha Joseph.
Si chez Jayden la maladie a touché le cœur, elle peut atteindre presque n’importe quel organe vital, explique la Dre Rosie Scuccimarri, rhumatologue à l’Hôpital de Montréal pour enfants.
«Ça peut affecter le muscle du cœur, ou les vaisseaux coronaires du cœur, mais ça peut affecter le cerveau, présenter des symptômes neurologiques, comme des céphalées, de la confusion, une méningite, des hallucinations. On peut avoir les reins, les poumons atteints. C’est multisystémique, ça veut dire qu’on peut avoir un ou plusieurs organes atteints», détaille la rhumatologue.
Environ deux enfants sur 100 000 peuvent être touchés par cette maladie et ceux-ci ont entre 5 à 17 ans. L’intensité et la gravité du syndrome est variable selon les enfants.
Pour la maladie de Kawasaki, les jeunes touchés ont généralement moins de cinq ans.