Êtes-vous un futur skieur acrobatique?


Amélie Deschênes
L’envie de quitter les pistes damées pour développer de nouvelles aptitudes et vivre des sensations jusqu’à aujourd’hui inconnues est souvent ce qui guide les skieurs vers l’apprentissage du ski acrobatique.
«C’est naturel, de vouloir skier dans les sous-bois, sur le bord de la piste, dans des bosses naturelles et des parcs à neige pour faire quelque chose de différent. Les skieurs qui s’intéressent au ski acrobatique sont des gens qui ont un bon niveau de ski et qui recherchent des sensations différentes», soutient Alain Laroche, directeur des opérations à la Station touristique Stoneham, qui a été membre de l’équipe canadienne de ski acrobatique pendant 10 ans.
La fréquentation des parcs à neige et des clubs de ski acrobatique illustre bien la popularité de ce sport, qui en met plein la vue à tous les Jeux olympiques d’hiver, à chaque compétition d’envergure et qui réunit bien des curieux, lorsqu’une station de ski d’ici accueille l’une de celles-ci.

Les habiletés et les acrobaties des athlètes qui performent dans les compétitions de sauts, de bosses, de ski cross (course dans une pente parsemée d’obstacles), de slopestyle (série de tremplins, de rampes, de rails, etc.), de demi-lune (acrobaties sur un tremplin en forme de demi-tube), de big air (saut sur une longue rampe) et plus récemment de freeride (descente hors-piste) font rêver les skieurs tentés de s’initier.
«Le ski acrobatique est un sport pour les passionnés de ski qui désirent sortir des pistes damées, qui recherchent plus d’adrénaline et aiment tenter des manœuvres dans les airs», explique Guillaume Turgeon, gestionnaire au développement sportif chez Ski Acro Québec.


Les parcs à neige
Il existe plusieurs façons d’apprivoiser le ski acrobatique, notamment en fréquentant les parcs à neige, une piste spécialement aménagée qui regroupe différents types de modules servant à exécuter des manœuvres de style libre.
«Les montagnes investissent beaucoup d’argent pour construire de beaux parcs à neige, ce qui contribue à la popularité du sport», souligne M. Turgeon.

S’ils portent un casque et respectent les règles mises en place, les skieurs peuvent tenter d’effectuer des sauts ou de glisser sur des rails par exemple, en tenant compte de leurs limites et en choisissant des modules correspondant à leur niveau.
«Il faut prendre connaissance des installations avant de les utiliser. On ne se lance pas dans un parc à neige sans savoir ce qui nous attend. Les installations sont dessinées par des gens spécialisés. Tout est calculé pour avoir une progression et que ce soit sécuritaire», explique M. Laroche.
Clubs, concentrations sportives, écoles de glisse
Les jeunes skieurs peuvent également joindre un club de ski acrobatique pour développer leurs aptitudes sur la neige et dans les airs, mettre en valeur leurs talents et prendre part à des compétitions.

Certaines écoles secondaires proposent l’option ski-études, qui rassemble différentes disciplines, explique M. Laroche. La caravane de Ski Acro Québec (projet qui en est à sa première année) initie quant à elle les jeunes de 5e et 6e années d’écoles primaires situées dans des régions où il n’y a pas de club de ski acrobatique, affirme M. Turgeon. Les écoles de glisse peuvent également offrir des cours de groupe et même des cours privés pour accompagner les skieurs dans leur apprentissage.
Puis, il n’y a rien de plus inspirant que d’assister à des compétitions, comme la Coupe du monde de slopestyle, qui se tiendra à la Station touristique Stoneham du 20 au 22 février, pour admirer des athlètes de haut niveau qui deviennent des modèles et pour prendre part à des activités d’initiation.

