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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Une loi spéciale au Québec pour limiter les antivax

François Legault veut faire adopter jeudi son projet de loi spéciale pour empêcher les manifestations anti-vaccins à proximité des écoles et des hôpitaux

Photo Agence QMI, Maxime Deland
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Photo portrait de Geneviève Lajoie

Geneviève Lajoie

2021-09-21T16:31:34Z
2021-09-22T14:05:49Z
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Le gouvernement Legault déposera jeudi une loi spéciale interdisant les manifestations de militants antivaccin aux abords des écoles et des hôpitaux.

• À lire aussi: Des opposants au passeport sanitaire défilent

• À lire aussi: Un nouveau rassemblement antivaccin devant une école secondaire

 « C’est inacceptable de voir des manifestants antivaccin devant nos écoles, devant nos hôpitaux, moi je ne peux pas tolérer ça ! », a lancé hier le premier ministre, lors d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale.

  • Écoutez la rencontre Martineau-Dutrizac sur QUB Radio:

Les incidents impliquant des manifestants opposés aux mesures sanitaires dans les zones scolaires et près des établissements de santé se multiplient.

Hier, un mouvement de protestation devant une école secondaire de Montréal s’est même transformé en affrontement entre des parents et des militants antimasque et antivaccin. Une situation qui force les autorités à bouger rapidement.       

  • Écoutez la chronique de Nicole Gibeault, juge à la retraite, au micro de Geneviève Pettersen sur QUB radio:   
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François Legault a promis de prendre « tous les moyens nécessaires » pour y remédier. Et c’est ce qu’il fera.

Selon nos informations, le gouvernement caquiste entend plaider l’urgence et recourir à une procédure d’exception pour faire adopter une loi spéciale d’ici jeudi.

Les conservateurs

Déposer un projet de loi régulier et le traiter de manière accélérée permettrait à n’importe quel député, même indépendant, d’en court-circuiter l’adoption.

On craint notamment de voir Claire Samson – qui a est devenue membre du Parti conservateur du Québec d’Éric Duhaime – faire avorter le processus.

Québec pourrait ainsi délimiter un périmètre autour des écoles et des hôpitaux où les manifestations seraient proscrites, sans toutefois entraver le droit de manifester ailleurs.

Cette formule s’inspire de la loi qui tient à distance les manifestants pro-vie des cliniques d’avortement.

Cette législation empêche notamment les manifestations à moins de 50 mètres du terrain des centres où sont offerts des services d’interruption volontaire de grossesse.    

  • Écoutez l'entrevue de Geneviève Pettersen avec Hans Labrie, un père qui a fait face aux manifestans antivaccin, sur QUB radio:    

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Les solidaires indécis

Mais le temps presse. C’est pourquoi la députée libérale Marwah Rizqy implore le gouvernement de s’adresser d’ici là aux tribunaux pour demander une injonction dès qu’une manifestation est annoncée.

« Je n’attendrai pas qu’à un moment donné, il y ait des parents qui sortent avec leur bat de baseball pour se faire justice ! », s’inquiète-t-elle.

Libéraux et péquistes sont prêts à adopter rapidement une loi pour interdire aux antivaccins de s’aventurer près des écoles et des hôpitaux.

Mais Québec solidaire n’a pas encore fait son nid. Les élus solidaires doivent en discuter ensemble aujourd’hui avant de prendre position.

« Assurément que pour nous, le respect du droit de manifester, c’est fondamental, par contre, on est inquiet par ce qu’on voit en ce moment devant les écoles, a fait savoir la députée Christine Labrie. Le droit de manifester, c’est important, mais le droit de faire des choix pour ses soins de santé ou d’aller à l’école en paix, c’est important aussi, donc on va regarder les différentes options. »  

– Avec la collaboration de Vincent Larin, Agence QMI

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