Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Une infection passée protège davantage contre Delta que la vaccination, selon une étude américaine

AFP
Partager

AFP

2022-01-19T20:26:04Z
Partager

WASHINGTON | Contre le variant Delta, les personnes non vaccinées et ayant préalablement contracté la COVID-19 étaient mieux protégées que les personnes étant uniquement vaccinées, selon une étude des autorités sanitaires américaines publiée mercredi. 

• À lire aussi: États-Unis: Omicron pèsera sur la croissance, mais ne la fera pas dérailler, assure Janet Yellen

• À lire aussi: Un cas d’Omicron made in Canada posté en Chine

• À lire aussi: Risque d’hospitalisation réduit de moitié avec Omicron comparé à Delta, selon une étude américaine

Malgré tout, «la vaccination reste la stratégie la plus sûre» contre la maladie, ont souligné les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) en publiant ces données. En effet, contracter la maladie expose à des complications graves, tandis que les vaccins se sont révélés extrêmement sûrs et efficaces.

Cette étude a par ailleurs été menée avant que les doses de rappel ne soient largement répandues, et avant l’apparition du variant Omicron, qui représente désormais plus de 99% des nouveaux cas aux États-Unis. Il est donc possible que les cartes soient rebattues actuellement.

Ces résultats apportent toutefois des éléments clés pour mieux analyser les différences entre l’immunité acquise par les vaccins et l'immunité acquise après une infection. 

Publicité

Les autorités sanitaires ont étudié les cas dans les États de New York et de Californie, de fin mai à novembre 2021. Delta est devenu majoritaire aux États-Unis fin juin. 

Durant toute la période analysée, les personnes les moins bien protégées étaient de loin celles qui n'étaient ni vaccinées ni tombées malades par le passé.

Avant Delta, les personnes vaccinées et n’ayant jamais contracté la COVID-19 étaient mieux protégées que les personnes non vaccinées mais déjà tombées malades.

Après l’arrivée de Delta, le rapport s’est inversé. 

L’étude a analysé, pour le début d'octobre, le risque d’attraper Delta comparé à celui qui était encouru par les plus susceptibles de le contracter, à savoir les personnes ni vaccinées ni infectées par le passé.

Les personnes vaccinées (mais jamais infectées) avaient ainsi six fois moins de risque qu’elles de l’attraper en Californie, et environ cinq fois moins à New York. Mais ce risque était encore davantage réduit pour les personnes préalablement infectées (mais pas vaccinées): par 29 en Californie, et par 15 à New York.

En analysant le risque d’hospitalisation, cette fois en Californie uniquement, les chercheurs ont trouvé un renversement similaire entre les deux périodes.

Comment l’expliquer? «Cela pourrait être dû aux différentes stimulations de la réponse immunitaire» provoquées soit par la rencontre avec le vrai virus, soit par un vaccin, expliquent les CDC. 

Ce renversement a également «coïncidé avec le début du déclin de l’immunité induite par les vaccins chez de nombreuses personnes», avant les doses de rappel, ajoutent les auteurs de l’étude.

Les CDC notent que des travaux sur Delta dans d’autres pays «ont également démontré une protection accrue des personnes préalablement infectées, vaccinées et non vaccinées, en comparaison de la vaccination seule». 

Ils ont souligné que d’autres études étaient nécessaires afin d’étudier la durabilité de la protection conférée par une infection contre chacun des variants, y compris Omicron.

À VOIR AUSSI... 

Publicité
Publicité