Une icône qui a laissé une marque indélébile
Sa mémoire saluée autant pour son talent que sa bienveillance envers le public
Dominique Lelièvre
Guy Lafleur a laissé une marque indélébile à Québec où de nombreux citoyens ont tenu à rendre hommage, vendredi, à cette icône du hockey qui avait du « panache ».
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Les hommages fusaient, vendredi après-midi, aux abords de la statue de bronze de Guy Lafleur installée en son honneur dans l’allée commémorative de la place Jean-Béliveau, à deux pas du Centre Vidéotron.
Témoins de son ascension des pee-wee jusqu’à son entrée dans la LNH, puis de sa fin de carrière avec les Nordiques, les amateurs de Québec ont tenu à se recueillir quelques instants, certains déposant des fleurs.
Émotions fortes
Des émotions, le Démon blond en aura fait vivre aux gens du coin, raconte Lorrain Huot de Boischatel.
« Lafleur, quand il prenait une rondelle, c’était plus fort que toi : t’étais au bout de ton siège ! C’était un joueur d’instinct. Tu ne savais jamais ce qu’il allait faire. Il était électrisant sur la glace ! », dit l’homme de 73 ans qui n’a rien oublié du match où le capitaine Lafleur a remporté la coupe Mémorial avec les Remparts de Québec en 1971.
« C’était un artiste. À toutes les joutes, il donnait son 110 %. Il était dédié, très généreux pour son public. Guy Lafleur était une icône, il aimait son public et le public l’aimait. Un joueur de même, bien franchement, ça passe à toutes les 20, 25 ans », continue M. Huot qui gardera le souvenir d’un joueur de hockey qui avait du « panache ».
Claude Venables, de Saint-Romuald, peut en témoigner. À l’époque où il jouait pour les As juniors et les Remparts, au tournant des années 70, Guy Lafleur faisait déjà sensation.
« Je me souviens très bien d’être venu ici, dans le Colisée [de Québec] à 10 000 spectateurs, alors qu’on était 15 000 pour venir voir jouer Guy Lafleur », affirme le septuagénaire.
Vraiment une légende
Venu de Brossard pour une visite à Québec, Ghislain Bouchard a de son côté saisi l’occasion pour rendre hommage au glorieux hockeyeur qui a fait vibrer sa jeunesse.
« J’ai suivi le Canadien des années 70 et les coupes Stanley, alors, pour moi, Guy Lafleur était mon idole. J’en parle à mes enfants et j’ai transféré ça à mes enfants. Ils m’ont quasiment souhaité leurs sympathies [vendredi] matin ! Pour moi, Guy Lafleur, c’est vraiment une légende », affirme-t-il.
Accessible
Ceux qui ont rencontré Guy Lafleur se souviendront de l’homme autant pour son talent légendaire que pour sa bienveillance envers ses admirateurs.
« Je l’ai rencontré une fois et les mailloches qu’il a, ses mains... deux fois ma grandeur, épouvantable ! », plaisantait Donald Kilganon, 64 ans, alors qu’il était attablé vendredi à la brasserie sportive La Cage de Lebourgneuf.
Il relate être tombé sur Guy Lafleur par pur hasard en se rendant dans un bar sportif de L’Ancienne-Lorette il y a une dizaine d’années.
« Il était archi-fin », se remémore-t-il. « Comme [de voir] un ami », illustre-t-il.