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L'article provient de TVA Sports
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Une grande finale à prévoir entre deux géants

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Photo portrait de Dave Lévesque

Dave Lévesque

2022-12-17T14:55:46Z
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Didier Deschamps aimerait sans doute revenir en arrière de 21 siècles pour trouver la recette de la potion magique de Panoramix le druide.

Pourquoi? Parce que son équipe est touchée par un virus qui fait des petits ravages. Ce n’est pas l’idéal quand on a une finale de Coupe du monde à jouer dans quelques heures. Ses joueurs auraient donc besoin d’une petite dose de pep avant le 64e et dernier match du tournoi.

En demi-finale, le sélectionneur français s’était privé de deux cadres contre le Maroc, le milieu de terrain Adrien Rabiot, et le défenseur Dayot Upamecano.

Ce week-end, on ménage les défenseurs Raphaël Varane et Ibrahima Konaté qui avait remplacé Upamecano contre le Maroc. Comme les équipes ne sont pas obligées de faire des tests pour la COVID-19, on ne sait pas si c’est ce qui affecte les Bleus.

Pas préparé

«On n’est jamais préparé à ce genre de chose alors on essaie de se préparer de la meilleure des façons, a indiqué le gardien Hugo Lloris. Ça n’enlève en rien à la concentration et l’excitation qu’on doit avoir à la veille d’une finale.»

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Dans les circonstances, la sélection française fait son possible pour mitiger les effets du virus et pour l’endiguer.

«Je ne veux pas rentrer dans les détails, mais nous prenons le maximum de précautions et nous essayons de faire avec. On gère au mieux avec le staff médical», a expliqué Didier Deschamps qui soutient que toutes les équipes ont eu leurs défis.

«Il y a des impondérables et le maître-mot est de s’adapter. On a tout fait pour jouer ce match contre l’Argentine. De son côté, Lionel Scaloni a aussi dû gérer des situations qui étaient différentes.»

Leur histoire

Les Français ont une occasion rare de remporter un second titre consécutif, mais Hugo Lloris croit qu’il ne faut pas comparer le parcours de 2018 et celui de cette année.

«On a envie d’écrire notre propre histoire et de la finir de la meilleure des manières. On est prêts à souffrir et à faire les efforts, malgré la fatigue, malgré les matchs qui s’enchaînent et malgré le virus.»

On a beau essayer, Lloris veut vraiment séparer 2018 de 2022.

«J’ai eu le privilège et la fierté de gagner ce trophée avec mes coéquipiers en 2018, mais ce qui se passe appartient au présent.»

Pas que Messi

Affronter l’Argentine, c’est faire face à Lionel Messi. Il a beau être le moteur de l’équipe, il ne faut pas commettre l’erreur d’avoir la vision en tunnel.

«Ça serait une erreur de nous concentrer sur un seul joueur, a confié Lloris. Évidemment, quand on affronte ce genre de joueur, il faut y accorder une attention particulière, mais ils ont une jeune génération de joueurs qui semblent tous être dévoués à Lionel Messi.

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«On sait ce que représente Léo Messi, mais ce sera surtout un match entre l’Équipe de France et l’Argentine parce qu’il y a de très bons joueurs des deux côtés.»

Lloris a reconnu que c’était une chance de jouer la finale contre l’Argentine, une équipe qui a de nombreuses qualités.

«C’est une équipe très bien organisée, très forte défensivement, agressive sur le porteur et qui joue très bien la transition offensive et défensive.»

Stade argentin

Didier Deschamps sait que son équipe sera face à une foule qui se rangera derrière l’Albiceleste et il le voit comme une chose positive.

«J’ai bien conscience que cette équipe a un soutien populaire très important. Il y aura des supporters français, mais je sais que la majorité sera argentine.

«Je m’attends à une ambiance festive. Le peuple argentin est passionné, ils sont à fond derrière leur équipe, ça dégage une ambiance de fête positive et c’est plutôt une bonne chose qu’il y ait une telle ambiance pour une finale de Coupe du monde.»
Cela dit, son équipe ne jouera pas contre les partisans et c’est ce qu’il faut retenir.

«Nos adversaires ne sont pas en tribunes, c’est l’équipe d’en face et il y a suffisamment de talent pour qu’on se concentre sur eux.»

Entre la confiance et l'arrogance

Il y a une ligne bien mince entre la confiance et l’arrogance et Lionel Scaloni se promène dessus avec l’agilité d’un funambule entre deux gratte-ciels.

Pendant que Didier Deschamps doit gérer l’état de santé de ses hommes, le sélectionneur argentin n’a pas ces soucis et il a surtout vu son équipe progresser au cours du dernier mois, ce qui lui permet de bomber le torse un peu.

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«Nous sommes au top de notre jeu à la veille d’une finale de la Coupe du monde.»

Il n’a pas tort, le gardien Emiliano Martinez a vu exactement la même chose, une progression constante d’un match à l’autre. Ça c’est une mauvaise nouvelle pour les Bleus.

«C’est fou, nous avons perdu contre l’Arabie saoudite en début de tournoi, ç’a été un coup dur pour l’équipe, mais nous nous sommes améliorés tout au long du tournoi.»

Négligés

Selon les journalistes argentins présents à la conférence de presse d’avant-match, samedi, il paraît que la presse internationale favorise la France. Disons que le représentant du Journal et son collègue de RDS se sont regardés avec un brin d’étonnement après une telle affirmation.

Quoi qu’il en soit, Gabriel Scaloni se dit à l’aise dans le rôle du négligé. En fait, il l’a déjà vécu quand son équipe a remporté la Copa América l’an passé.

«Quand nous avons gagné au Brésil, les favoris étaient les Brésiliens et il en va de même pour ce match où les favoris sont les Français.

«Nous aimons savoir que l’adversaire est favori, comme ça il n’y a aucun sentiment d’infériorité ou de supériorité de notre part.»

Rêver d’un peuple

En Argentine, il y a la religion catholique et le foot et on n’est pas très sûr de savoir lequel des deux passe en premier. Ça doit dépendre du temps de l’année.

Mais pour le moment, c’est le foot qui prend toute la place. Ils pourront retourner au catholicisme lundi avec la semaine qui mène aux festivités de Noël.

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«Depuis le premier jour, nous voulions que l’équipe nationale brille et que les Argentins portent notre maillot», a avoué Scaloni.

Le gardien Emiliano Martinez est l’exemple parfait de ce rêve qui prend forme.

«Je suis parti de la maison à 17 ans pour aller jouer à Arsenal. L’Argentine ne me connaissait pas. Je devais aider ma famille, je n’ai pas pensé deux fois. Je vais me concentrer sur cette expérience, mais ça sera difficile de ne pas penser à mon parcours.»

Le niveau de Messi

Lionel Messi a beau avoir 35 ans, il est au sommet de son art. Mais c’est plus que probablement son dernier match avec l’Albiceleste. Il va vouloir partir avec les grands honneurs.

Ça tombe bien parce qu’il flotte presque sur le terrain et est pour le moment le meilleur pointeur avec cinq buts et quatre passes.

«Messi se sent bien et il a un jeu de qualité comme à la Copa América. Dans cette Coupe du monde, il a élevé son niveau de jeu. Il est déterminé et motivé, il nous aide beaucoup», souligne Martinez.

Il y a un gros mais dans tout ça puisque de l’autre côté du terrain, il y a Kylian Mbappé, de 13 ans son cadet, qui a une passe de moins au compteur.

Pas que Mbappé

Martinez a indiqué avec beaucoup de justesse que Mbappé n’est pas la seule menace dans le camp français. Lionel Scaloni a étayé son propos.

«C’est un très grand joueur, mais il y a d’autres joueurs au sein de cette équipe qui le rendent encore meilleur. Il est jeune et il va continuer à s’améliorer.

«Le match de oppose l’Argentine contre la France, donc effectivement c’est Messi contre Mbappé et je pense qu’ils possèdent les armes nécessaires pour jouer ce match. Mais ça ne se résumera pas à ces deux joueurs.»

Peut-être pas, mais on le dit sans détour, ce sont les deux joueurs qu’on veut voir s’illustrer dans une finale qui a tout pour faire rêver.

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