Une femme polyamoureuse avec quatre chums est enceinte
Philippe Melbourne Dufour
À Jacksonville en Floride, une femme de 20 ans nommée Tory Ojeda attend impatiemment la venue de son premier enfant.
Son copain Marc est ravi de la nouvelle et a aussi très hâte de se lancer dans cette nouvelle aventure.
Ethan, Christopher et Travis, les trois autres chums de Tory, sont aussi excités à l’idée de devenirs co-parents.
Les cinq sont ce qu’on appelle polyamoureux. Bien que tout le monde vit dans la même maison, Tory est en relation avec chacun des cinq hommes indépendamment mais eux ne le sont pas ensemble.
Par contre, tous pourraient entamer une nouvelle relation sans mettre fin à celle-ci, mais pour le moment, aucun des hommes n’a trouvé la (deuxième) bonne.
Dans une entrevue donnée à Barcroft TV, Ojeda a avoué qu’elle aimerait qu’un de ses conjoints se trouve une autre compagne.
«Séparer le temps et concevoir un horaire qui fait en sorte que tout le monde se sente inclus, c’est quand même difficile. J’aimerais ne plus être la seule femme du couple.»
Chaque homme a sa propre chambre; ils dorment chacun leur tour dans le lit de Tory.
Bien que les membres de la relation s’entendent bien, ils ont avoué que c’est parfois difficile de ne pas être jaloux.
«On essaie de trouver des façons saines de traiter avec ces sentiments. La communication est importante», a ajouté Ethan, le deuxième homme à être entré dans la relation.
Il y a sept mois, Tory a apprise qu’elle était enceinte de Chris, la plus récente addition au ménage.
«Ça sera définitivement intéressant», a affirmé Chris à propos de partager l’expérience d’élever un enfant avec trois autres pères. «J’ai grandi avec l’idée que c’était un père et une mère. Mais les autres hommes et moi se soutenons beaucoup.»
Malgré le fait que les participants à la relation sont excités à l’idée d’avoir un bébé à cinq, leurs entourages ne sont pas aussi enthousiastes.
«Mes amis connaissent mes partenaires et savent qu’on s'aime beaucoup. Par contre, ma famille n'approuve pas vraiment de mon style de vie», a ajouté Tory.
Selon un sondage mené en 2018, environ 4% de la population américaine se considère polyamoureux. 20% ont admis avoir déjà tenté l’expérience de relations non-monogames.
En dépit des statistiques, le groupe se dit victime d’intimidation quand il fait des sorties communes.
«Les gens nous dévisagent et on reçoit beaucoup de commentaires méprisants.»
Mais pour le moment, les cinq se concentrent sur l’avenir et sur la nouvelle addition à leur famille qui est attendue d’un jour à l’autre.