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Culture

Gabriel Sabourin a une fascination pour la médecine

Photo : Bruno Petrozza, TVA Publications
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Michèle Lemieux

2020-02-04T05:00:00Z
2023-10-12T23:06:44.893Z
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Dans Épidémie, présentée sur le réseau TVA, Gabriel Sabourin incarne un urgentologue. L’acteur, qui joue aussi un ministre de la Santé dans Cerebrum, connaît bien le domaine hospitalier puisque deux de ses frères sont médecins. Il a même pu compter sur l’un d’eux, spécialisé en médecine d’urgence, pour l’aider à incarner son personnage de Marc Gauthier. 

Gabriel, vous jouez dans Épidémie, une série on ne peut plus actuelle...

Oui, et j’aime que cette intrigue nous permette de suivre l’évolution d’une maladie et ses répercussions. Ces préoccupations font partie de notre époque. J’ai deux frères dans le domaine hospitalier: Thomas est urgentologue, et Alexis, endocrinologue. Lors de nos rencontres, nous parlons beaucoup de médecine, car c’est un sujet fascinant. Thomas a 18 mois de moins que moi. Nous avons toujours été très proches dans toutes les étapes de notre vie. Lorsque j’ai des questions sur le plan médical, je l’appelle, même s’il se doit de garder une certaine distance. Il m’a même sauvé un œil... 

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Dans quel contexte cela s’est-il produit? 

J’avais un point blanc dans l’œil, sur l’iris. J’ai appelé mon frère pour qu’il me suggère un type de gouttes que je pourrais me procurer à la pharmacie, mais il m’a finalement convaincu d’aller à l’hôpital. C’était tellement grave que j’aurais pu perdre un œil... C’est lui encore qui m’a aidé pour mon rôle dans Épidémie. Je devais faire un massage cardiaque; je lui ai demandé conseil pour avoir l’air crédible. 

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Photo : Yan Turcotte, TVA
Cet hiver, il évolue dans le domaine médical grâce à deux séries.

Se greffe à la série un documentaire intitulé Pandémie, dont vous faites aussi partie. De quoi traite-t-il? 

Ce documentaire de deux heures aborde le risque de pandémie. Nous posons des questions précises: est-ce un mythe urbain? Est-ce qu’on nous fait peur pour rien? Sommes-nous prêts à y faire face? Je vais à la rencontre de spécialistes. J’ai justement proposé mon frère comme vulgarisateur, car il est sur la première ligne d’intervention. 

À la suite de ces deux projets, avez-vous développé une tendance à l’hypochondrie? 

Non, mais depuis, je me lave les mains très souvent... (sourire) C’est ce que nous devrions tous faire pour éviter de transmettre des microbes. 

Avez-vous déjà songé à devenir docteur, vous aussi? 

Non. Je n’aurais pas pu... Mes deux frères plus jeunes le sont devenus et ils sont bons dans leur profession. Ils sont très à l’écoute et sensibles aux autres. 

Vous avez donc choisi la voie de votre père, qui est acteur. 

Oui, mais c’était aussi la voie de mon frère aîné, Jérôme, qui est directeur photo. Dans la famille, nous sommes quatre garçons, mais dans deux domaines différents. Mes deux frères médecins ont aussi un côté artistique très développé. Thomas écrit, et Alexis suit des cours de batterie. Dans les partys de famille, il y a donc deux grands sujets de discussion: les arts et la médecine. Tout cela finit par se rejoindre, car nous discutons de l’être humain, de ses conditions de vie, de ce qui le préoccupe. Au final, on se rend compte qu’on en connaît peu du fonctionnement du corps humain. On croit le connaître, mais il y a encore beaucoup de mystères et de zones grises. 

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Dès le départ, avez-vous su que vous étiez un acteur-né? 

Oui, mais mes parents auraient préféré que mon frère et moi devenions aussi médecins, parce que le parcours est tellement plus stable... Surtout dans le monde de la culture au Québec. C’est difficile de vivre de notre métier. Ils ne voulaient pas nous pousser, parce qu’ils savaient que si nous aimions suffisamment ce métier, nous allions nous y diriger de toute façon. Ils ne nous ont pas mis de bâtons dans les roues, mais ils ne nous ont pas poussés du tout, car de toute manière, nous baignions déjà dans un univers artistique. Ils n’allaient pas en plus nous aider! 

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Photo : Karl Jessy, Radio-Canada

Surtout que votre père connaissait tous les tenants et les aboutissants du métier... 

Ma mère aussi en connaissait tous les enjeux... Quand j’étais jeune, nous avons commencé à manger du tofu, parce que nourrir quatre garçons dont certains mesurent 6 pi et 7 po... Nous étions des ogres! Nous consommions tellement de nourriture que ma pauvre mère s’était dit que le tofu était l’aliment économique par excellence! Elle préparait ses propres pots de yogourt. À l’épicerie, elle achetait six sacs de trois litres de lait... et nous ne
faisions qu’une partie de la semaine avec cette réserve! (rires) Une boîte de biscuits était mangée en moins de deux minutes! 

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Votre mère était-elle une bonne gestionnaire? 

Oui, ma mère est la fille d’un comptable, Lucien Plessis-Belair, de Samson Bélair, une entreprise qui a été achetée depuis. C’était la plus grosse firme franco-québécoise de vérification comptable. C’est donc elle qui a bien géré la famille, malgré le fait qu’à la base, elle avait plutôt un tempérament d’artiste. C’est une peintre. 

Votre père joue-t-il toujours? 

Oui, et il voudrait jouer plus. C’est évident qu’il y a moins de rôles pour les acteurs de son âge. On écrit moins pour les gens de 80 ans et plus. Pourtant, ses projets marchent. Il faut voir The Kominsky Method, avec Michael Douglas et Alan Arkin. C’est un petit régal! On voit des gens de
75 ou 80 ans qui tombent en amour, qui s’embrassent, qui s’aiment. On ne voit plus cela à la télé. C’est formidable! J’ai écrit un film, Miraculum, qui mettait en vedette Louise Turcot. Elle tombait en amour avec Julien Poulin. Les deux se redécouvraient. C’était merveilleux de raconter cela. 

Par ailleurs, on vous voit dans d’autres rôles cet hiver. 

Oui, je suis aussi de Cerebrum, une série dans laquelle j’incarne un ministre de la santé. C’est la première fois que je joue un ministre. En décembre, on m’a vu dans Eaux turbulentes à ARTV. Je jouais un policier un peu fripé, qui venait de se séparer. Je trouve ça intéressant
le contraste entre les différents personnages qu’on m’a récemment confiés... 

  • Ne manquez pas Épidémie, le mardi à 21 h, à TVA.
  • Gabriel joue aussi dans Cerebrum, le mercredi à 21 h, à Radio-Canada.
  • Le documentaire Pandémie: Sommes-nous prêts? vient de sortir sur Club illico.

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