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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Séparée depuis trois ans, une famille camerounaise demande au gouvernement d'agir

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Molly Beland | TVA Nouvelles

2022-03-30T00:17:35Z
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Un Camerounais ayant immigré au Canada il y a plus de trois ans craint que la demande d'immigration de sa famille se perde parmi celles des réfugiés ukrainiens, a-t-il confié.

Guy Roger et de sa famille baignent dans la paperasse depuis 3 ans et demi.

Initialement, sa femme devait terminer ses études au Cameroun et venir le rejoindre à Trois-Rivières, accompagnée de ses 3 enfants.

«Elle avait déjà fait un an et demi d'études et on s'est dit pourquoi stopper tout ça et venir tout recommencer ici. Je vais y aller et, pendant ce temps, tu finis les 6 mois et puis tu me rejoins. La procédure va durer 3 mois...6 mois au pire », a-t-il raconté.

Or, la famille est coincée dans un tourbillon bureaucratique. Chaque semaine, on lui répond que des documents sont manquants...Puis, le cycle recommence : retour à la case départ.

À plusieurs reprises, des documents qui avaient déjà été envoyés lui ont été redemandés. Après autant de procédures, M. Roger a l'impression que les institutions et fonctionnaires avec qui il parle se lancent la balle.

« Pour des soucis de communication ou de coordination, je ne sais pas moi, quoi... un an est passé. Maintenant, je ne sais pas... Peut-être qu'ils vont m'envoyer un email prochainement pour demander un autre document qui est expiré. J'espère juste que les passeports ne vont pas expirer », a-t-il expliqué.

En attendant, son moral est à plat.

Difficile de passer son temps seul dans la grande maison qu'il a acheté pour accueillir sa famille.

« Maintenant, il y a la guerre en Ukraine et tout ça... Il y a des priorités pour le gouvernement, je comprends. Je compatis. Mais à un moment donné, tu te dis : bien attends... moi aussi », a confié Guy Roger.

Il espère réunir sa famille avant la rentrée des classes, alors que ses jumeaux souffleront leur 6e bougie, pour qu'ils puissent commencer l'école.

Il a demandé l'aide du cabinet du ministre de l'Immigration fédéral pour l'appuyer dans ses démarches, aide qu'il a reçue, mais qui n'a rien donné.

Ensuite, il s'est plutôt tourné vers le bureau de circonscription du député bloquiste René Villemure, où ils ont dénoncé les délais de traitement déraisonnables au gouvernement en place.

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