Une émission matinale française parle de Montréal et évidemment, nous ne sommes pas à l’aise
Caroline G. Murphy et Philippe Melbourne Dufour
Ça y est, c’est encore arrivé.
Un média français a parlé de Montréal et on a encore eu l’impression que le texte avait été écrit par quelqu’un qui est venu trois jours en ville, guidé par un autre Français arrivé la veille et qui aurait parlé seulement à des Français durant tout le séjour.
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Lors de la chronique voyage de l’émission matinale Bourdin Direct diffusée mardi sur RMC et BFMTV, le chroniqueur Antoine Besse nous a présenté la métropole à l’aide du Cartoville, ce célèbre petit guide avec les cartes qui se déplient.
Sauf qu’on espère qu’en dépliant les pages, vous trouverez autre chose que les infos rapportées dans cette chronique voyage.
La capsule commence bien sûr avec le classique de Charlebois «Je reviendrai à Montréal», parce que la meilleure façon de présenter un endroit est toujours en faisant jouer une chanson composée de ses plus grands clichés.
Ensuite, nous avons droit à une tentative d’accent québécois. On vous laisse deviner comment ça s’est passé.
Mal. Ça s’est mal passé.
«J’en ai masse!»
Hein?
«La métropole québécoise, francophone jusqu’au bout des ongles, qui s’avère être un patchwork», lance le chroniqueur avant de se reprendre pour dire qu’en québécois, on dit plutôt courtepointe. De quoi nous donner le goût de sauter dans un grand Boeing bleu de mer et aller lui rappeler que courtepointe, c’est juste du français. Mais bon. Passons.
Besse est aussi amusé par le changement des saisons montréalaises: «Quand le mercure dépasse moins dix degrés, tous les habitants sortent des souterrains où ils étaient pour aller prendre des coups en terrasse». Ici, on était tenté de lui laisser le bénéfice du doute. Peut-être employait-il simplement une métaphore dépeignant notre côté casanier durant l’hiver?
Non. Quelques secondes plus tard, on a bien compris qu’il parlait vraiment de tous les souterrains de la fameuse «ville souterraine» de Montréal. Ove corse.
Mais la partie la plus surprenante du topo survient lorsque le chroniqueur raconte son épopée en proche banlieue de Montréal (hein?) pour aller voir le Parc olympique avec «son architecture un peu datée». On y apprend alors que la tour penchée a tenu la flamme. (Non. Elle n'était pas encore construite lors des Jeux de 1976.)
La victoire des Bleus à la Coupe du monde nous a rappelé qu’il y avait environ trois millions de Français sur le Plateau Mont-Royal (le «Plateau du Mont-Royal», le parc qui domine la ville, si vous le cherchez dans le guide). Alors une question demeure. Comment est-ce possible d’avoir autant de compatriotes installés quelque part et d’aussi mal dépeindre la place?
Évidemment, la capsule aurait été incomplète sans un tabar*** de tabeurnacle!
Oui, c’est très amusant.
Non, non, jamais.
Non
Non
-Avec la participation de Frédéric Guindon