Une diminution de la qualité des soins: «de quoi s’agit-il encore?»
TVA Nouvelles
La décision du gouvernement de couper dans certains services pour traiter les cas urgents et éviter de créer le délestage ne réjouit pas le président du Conseil pour la protection des malades, Paul Brunet, qui dit craindre un manque d’imputabilité
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«On appuie le gouvernement dans plusieurs gestes qu’ils veulent poser, mais là, on voudrait savoir de quoi il s’agit ?», soutient-il.
Il soutient notamment que le gouvernent n’a pas pris soins de les informer des tenants et des aboutissants de cette nouvelle directive: «On a fait un briefing auprès des professionnels de la santé, mais on n’a pas invité le représentant des patients» affirme-t-il.
Un plan très flou et risqué
Le plan proposé par le gouvernement est flou, car ce n’est pas clair si celui-ci «compléte» ou «annule» le plan de priorisation des soins intensifs mit en place il y quelques mois, ajoute le président.
Il est primordial, selon lui, de consulter l’Ordres professionnels pour savoir ce qu'ils pensent «de la diminution des obligations déontologiques et réglementaires» que les professionnels doivent respecter.
Par ailleurs, le président n’entend pas consulter les membres tant que le plan du gouvernement n’est pas précis: «Moi quand un protocole adopté par un fonctionnaire qui risque de changer ma vie ou de l’écourter, je ne veux pas que cela soit un fonctionnaire. Je veux un arrêté ministériel ou un décret du gouvernement, je veux quelqu’un d’imputable», réitère-t-il.
Rappelons que le plan de priorisation des soins intensifs stipule que si ceux-ci sont complets à 200 %, une personne d’au-dessus de 50 ans pourrait se faire offrir des soins palliatifs plutôt que des soins intensifs.