Une dernière émission touchante pour Paul Arcand

Ce vendredi 14 juin, c’est dans l’émotion et en bonne compagnie que Paul Arcand a mis un terme à sa carrière d’animateur radio, après 34 ans aux commandes d’une émission matinale. 

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Pour cette toute dernière édition de Puisqu’il faut se lever, le chef d’orchestre de l’émission la plus écoutée au Canada n’a pas mis son chapeau d’animateur. Alain Crête a plutôt mené la charge, présentant les nombreux interlocuteurs invités à rendre hommage au «roi des ondes».

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Enregistrée devant un public d’une centaine de personnes, qui lui ont réservé une chaleureuse ovation au coup de 10 heures, l’émission a permis à Paul Arcand de boucler la boucle entouré des gens les plus marquants de sa carrière.

«Depuis les deux dernières semaines, c’est trop. Vous avez réussi à percer ma carapace et à m’ébranler pas mal», a avoué l’homme de 64 ans dans son discours de remerciement.

Un devoir de citoyen

Quelques minutes après avoir fait ses adieux au micro matinal, Paul Arcand était détendu, mais encore soufflé par la vague d’amour qu’il a reçue.

«Je peux comprendre que je casse une habitude que des gens ont depuis longtemps, mais je ne pensais jamais avoir cette réaction-là, a-t-il avoué en entrevue avec Le Journal. Je le dis à la blague, mais je ne suis pas mort!»

«Ce qui va me manquer, c’est le contact direct avec les gens, mais surtout l’esprit d’équipe. On ne fait pas de la radio pendant aussi longtemps s’il n’y a pas de chimie. Ce bout-là va être plus dur à sevrer.»

Assurant qu’il ne part pas à la retraite et qu’il multipliera les projets dans les prochaines années, Paul Arcand souhaite laisser comme héritage l’amour de l’actualité et de la culture québécoise.

«Le contenu francophone aura toujours une clientèle, a-t-il soutenu. Le devoir des Québécois, c’est de s’intéresser à des sujets importants. Plus tu es informé, plus tu es un citoyen actif, un citoyen qui joue un rôle. Je pense qu’il ne faut jamais baisser les bras.»

Pluie d’hommages

«On ferait pas ça pour n’importe qui à quatre heures du matin», a lancé Pierre-Yves McSween, chroniqueur économique au 98,5 FM depuis 2015, pendant cette émission ultime.

Plusieurs invités de marque ont laissé un message pour témoigner de l’impact de Paul Arcand sur leur vie et le paysage médiatique, dont Céline Dion, Jacques Villeneuve et Mikaël Kingsbury.

Le grand Yvon Deschamps, ricaneur, a souhaité au célèbre animateur d’atteindre la sérénité. «La vie va être assez plate, a-t-il plaisanté. Ça n’a aucun sens. Il y a des bons côtés: tu vas pouvoir flâner au lit jusqu’à 5h30!»

Un message laissé par son plus grand rival dans la case horaire matinale, Patrick Masbourian, a aussi semé l’hilarité dans le studio de la rue De La Gauchetière Ouest.

«Bravo pour cette spectaculaire carrière, a-t-il louangé. Merci de partir, je suis tellement content. Savez-vous depuis combien de temps les animateurs de Radio-Canada attendent ce jour?»

De son côté, la journaliste Monic Néron a livré un vibrant plaidoyer sur la place que Paul Arcand a réservée aux femmes à Puisqu’il faut se lever. «T’es un monument de notre patrimoine médiatique», a-t-elle souligné.

Le natif de Saint-Hyacinthe, ancien de CKAC, s’était joint au 98,5 FM en 2004.

Paul Arcand et Puisqu’il faut se lever seront remplacés par Lagacé le matin, émission pilotée par le chroniqueur Patrick Lagacé, dès cet automne.

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