Une cinquième victoire consécutive pour les Carabins
![Photo portrait de Marc-Antoine Malo](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F40abbaa51-45d7-46c2-aade-94350956976e_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Marc-Antoine Malo
Toujours invaincus cette saison, les Carabins de l’Université de Montréal n’ont jamais vraiment été inquiétés par les Stingers de l’Université Concordia et ont signé une cinquième victoire consécutive en l’emportant 31 à 13, samedi après-midi, au Complexe sportif Claude-Robillard.
Malgré les bons résultats des dernières semaines, l’entraîneur-chef Marco Iadeluca devait composer avec beaucoup d’indiscipline de la part de ses troupiers. Non seulement les Bleus ont réduit leur nombre de pénalités coûteuses, ils sont aussi restés intraitables face à l’adversaire pendant trois quarts.
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«Je suis vraiment content de l’effort aujourd’hui, a affirmé Iadeluca après le match. Ç’a été trois gros quarts de football. On a démontré qu’on était de retour. On a bien joué défensivement et on a bien lancé le ballon.»
À leur deuxième séquence à l’attaque, les Carabins sont demeurés de longues minutes près de la zone des buts adverses en raison de pénalités. Au bout d’un troisième essai, les Stingers ont finalement craqué quand Jonathan Sénécal a trouvé William Legault d’une remise de six verges.
Domination au sol
Le début de deuxième demie a été particulièrement difficile pour Concordia. Sénécal a placé deux fois les siens à la porte des buts grâce à de longues remises à Dudley Jones et Guillaume Ranger, et chaque fois, les Carabins ont pu inscrire des majeurs. Ils ont ajouté deux points supplémentaires après avoir réussi deux sacs du quart consécutif sur Olivier Roy, forçant les Stingers à concéder le touché de sûreté.
Bertrand Beaulieu a quant à lui franchi la zone payante deux fois sur des courses. Il n’a pas été le seul à se démarquer parmi les porteurs de ballon, puisque l’UdeM a établi un sommet cette saison avec 158 verges amassées au sol.
«C’était le plan pour nous de revenir avec le jeu au sol, a indiqué Iadeluca. Les premières semaines ont été plus difficiles, alors on voulait définitivement remettre le jeu au sol sur la carte. Je suis très content de ce que ç’a donné aujourd’hui.»
«Au dernier match, on a couru beaucoup, alors je pense qu’ils s’attendaient à ce qu’on coure encore beaucoup. Ils n’ont pas vraiment été capables d’arrêter le jeu au sol. Ç’a ouvert notre livre de jeux et on les a aussi dominés par la passe», a ajouté Beaulieu.
Roy a inscrit les visiteurs au pointage au quatrième quart, avec deux touchés aériens, dont un sur un attrapé spectaculaire en plongeant de Mathieu Robitaille. Santino Sparagna et Jaylan Greaves ont été les cibles favorites du quart-arrière, eux qui ont chacun capté cinq ballons pour des gains de plus de 100 verges.
«Le match était pas mal scellé à ce moment-là, on a fait jouer un paquet de joueurs, a expliqué Iadeluca, peu affecté par cette poussée tardive des Stingers. C’est une belle expérience pour eux, les jeunes joueurs. Ils voient du terrain.»
Pour Beaulieu-Richard
Avant le début de la rencontre, un hommage a été tenu afin d’honorer la mémoire de l’ancien secondeur des Carabins et des Alouettes de Montréal Jonathan Beaulieu-Richard, qui a perdu sa bataille contre le cancer le 25 septembre dernier.
La conjointe et la petite fille de l’homme de 33 ans, d’autres membres de sa famille et huit anciens coéquipiers chez les Bleus sont allés sur le terrain afin d’observer une minute de silence en compagnie des partisans.
Les joueurs des Carabins porteront un autocollant de l’ancien numéro 50 sur leur casque jusqu’à la fin de la saison.
La roue de secours des Carabins
C’est un sujet redondant depuis le début de la saison des Carabins de l’Université de Montréal, mais les blessures sont nombreuses en attaque. L’entraîneur-chef Marco Iadeluca a dû parfois se tourner vers quelques candidats improbables, dont le revenant Guillaume Ranger, absent depuis 2020.
Avec une avance confortable en deuxième demie face aux Stingers de l’Université Concordia samedi, les Bleus ont pu se permettre d’effectuer une rotation dans leurs effectifs à l’attaque. Ranger, un receveur, a saisi sa chance, captant sa première passe au niveau universitaire, plus de deux ans après s’être engagé avec les Carabins.
L’ancien du Collège André-Grasset jonglait avec l’idée d’un retour au football après avoir pris une année sabbatique en raison de la pandémie. Quand il a finalement reçu l’appel de l’UdeM, il n’a pas hésité longtemps.
«Ça faisait longtemps que j’y repensais, si je voulais rejouer au football ou m’en aller plus vers le professionnel, a-t-il raconté après le match. J’ai décidé de prendre une année “off” et de revenir par la suite en temps et lieu, mais finalement, ç’a pris un an, deux ans, deux ans et demi. On m’a lâché un coup de fil pour savoir si je voulais revenir jouer au foot, réessayer. J’avais un peu d’orgueil de laisser ça partir de même, alors j’ai dit oui.»
Or, trop heureux d’être de retour, Ranger s’est blessé. Le moment qu’il a longtemps attendu a été repoussé de quelques semaines, mais ç’a valu le coup.
«Je travaillais dans la construction, je levais de gros poids, mais ce n’était pas de l’entraînement adapté pour le football. Je suis revenu le plus vite que je pouvais, mais malheureusement je suis revenu trop vite et je me suis blessé», a-t-il expliqué.
Profondeur
Hassane Dosso, Justin Langlais et Iraghi Muganda sont parmi les blessés au poste de receveur chez les Carabins. Iadeluca se réjouit toutefois de voir que les autres hommes en uniforme parviennent à saisir leur chance.
«Il nous manque énormément de receveurs sur le terrain en ce moment et chaque semaine, il y a de nouveaux gars qui prennent la place et qui font des jeux. On a quatre receveurs partants qui ne sont pas dans l’alignement et les jeunes qui ont une chance de jouer, ils nous amènent la victoire depuis le début de la saison», a-t-il dit.
C’est la même chose chez les porteurs de ballon, qui ont eu l’occasion de se faire valoir contre Concordia.
«Tous ont eu la chance d’avoir la balle, ce qui n’était jamais arrivé depuis le début de la saison. C’est le fun de voir des gars qui sont peu habitués de porter le ballon effectuer de gros jeux», a soutenu le porteur Bertrand Beaulieu.
Chez les Carabins, le moral est bon et tous se soutiennent, peu importe les opportunités dont ils profitent. Pour Guillaume Ranger, si le sport lui manquait beaucoup, la camaraderie avec ses coéquipiers aussi.
«La fraternité qu’on a avec les gars, on a tellement une belle équipe. C’est difficile à décrire, mais on est tous unis, on veut tous travailler ensemble. Même les gars qui ne sont pas habillés. Ça fait du bien de revenir», a-t-il conclu.