Une Canadienne, mère de deux enfants en bas âge, tuée par le Hamas
Raphaël Pirro
Adi Vital-Kaploun, une Canadienne d’Ottawa de 33 ans et mère de deux enfants en bas âge, est la troisième ressortissante du Canada dont la mort est confirmée après l’attaque du Hamas sur Israël.
• À lire aussi: Attaque du Hamas en Israël : « En dix secondes, j’ai vu plus de morts que jamais dans ma vie »
• À lire aussi: Attaque du Hamas en Israël : « Ces petits bébés ne devraient pas être détenus ou gardés par des terroristes »
• À lire aussi: EN DIRECT | 5e journée de guerre Hamas-Israël
La Fédération juive d’Ottawa a confirmé le tout mercredi après-midi lors d’un point de presse tenu par sa présidente Andrea Freeman, qui a tenu à lire un message envoyé par la famille de la victime.
« Notre famille a perdu une mère, une sœur, une fille, une petite-fille, une nièce, une cousine. Ses enfants sont miraculeusement sains et saufs à la maison, mais elle ne l’est pas. Elle a été tuée par des terroristes chez elle simplement parce qu’elle était juive », a lu Mme Freeman aux journalistes.
Selon le Centre des affaires israéliennes et juives (CIJA), Adi Vital-Kaploun et ses enfants, ainsi qu’une voisine, avaient été kidnappés par les terroristes du Hamas. Ces derniers auraient finalement traîné Adi vers la bande de Gaza et laissé les enfants et la voisine revenir vers Israël.
La petite famille se trouvait chez elle dans le Kibboutz Holit, non loin de la frontière avec la bande de Gaza.
La victime venait d’obtenir une maîtrise en ingénierie chimique et travaillait dans le domaine de la cybersécurité. Elle détenait la double citoyenneté canadienne et israélienne et avait des « liens profonds » avec la communauté d’Ottawa.
- Écoutez l'édito d’Alexandre Dubé diffusé chaque jour en direct 6 h 30 via QUB radio :
Le maire d’Ottawa, Mark Sutcliffe, a dit avoir parlé avec un membre de la famille d'Adi Vital-Kaploun mardi. « Mes pensées vont à toutes les victimes et à toutes les familles d'Ottawa qui ont été touchées par ce qui s'est passé ces derniers jours », a-t-il déclaré mercredi.
Ottawa classe toujours le décès de Mme Vital-Kaploun dans la catégorie des morts « présumées ».
Le meurtre d'Adi Vital-Kaploun est le troisième à être confirmé après ceux des Canadiens Alexandre Look et de Ben Mizrachi, lors du festival de musique électronique dans lequel plus de 260 personnes ont été tuées.
Les autres victimes canadiennes
Un Montréalais, première victime confirmée
Alexandre Look est la première victime canadienne connue de l’attaque du Hamas en sol israélien. Le jeune homme de 33 ans de Montréal prenait part à un festival de musique électronique dans le sud d’Israël, à quelques kilomètres de la frontière de la bande de Gaza.
Au moment de l’attaque, Alexandre a tenté de repousser les assaillants pour les empêcher d’entrer dans un abri anti-roquettes, qui abritait plus ou moins 30 festivaliers.
« Jusqu’à la dernière seconde, on était en appel vidéo avec lui. Je vais toujours apprécier avoir pu lui parler dans les derniers moments, même si c’est inimaginable », a confié au Journal sa mère, Raquel Ohnona.
Un autre festivalier tué
Le Vancouvérois Ben Mizrachi est un autre Canadien ayant perdu la vie dans l’attaque brutale du festival Tribe of Nova.
L’attaque, une des premières menées lors de l'assaut du Hamas, a fait au moins 260 morts.
Ben Mizrachi avait tout juste 22 ans au moment de l’attaque. Il était entré en Israël pour se joindre à l’armée en tant que médecin militaire.
Ses parents se sont rendus en Israël en début de semaine, et c’est sur place qu’on leur a confirmé la mort de leur fils.
L’école secondaire qu’il avait fréquentée dans sa province a été l’une des premières à partager l’annonce de sa mort.
Une activiste de Winnipeg portée disparue
Les proches d’une activiste originaire de Winnipeg, Vivian Silver, n’ont toujours pas eu de nouvelles d’elle et craignent le pire.
Mme Silver habitait dans le kibboutz Beeri, près de la frontière avec la bande de Gaza, où les hommes de la milice du Hamas ont frappé durement.
La militante de 74 ans pour les droits de la personne a travaillé pour un organisme très critique des politiques d’Israël, B’Tselem, qui considère l’État hébreu comme un régime d’apartheid contre les Palestiniens.
Son fil, Yonatan Zeigen, a entendu la voix de sa mère pour la dernière fois samedi, selon la CBC, et s’inquiète qu’elle ait été prise en otage.