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Politique

Un gouvernement libéral minoritaire est une bonne nouvelle pour l'environnement: «On s'attaque aux deux plus gros secteurs d'émissions du Canada»

Photo Simon Clark
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Photo portrait de Élizabeth Ménard

Élizabeth Ménard

21 septembre 2021
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Fini les voitures à essence au Canada et enfin un plafond d’émissions imposé aux grands pollueurs: un gouvernement libéral minoritaire est une bonne nouvelle pour l’environnement.

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De tous les scénarios possibles dans cette lutte à deux, l’élection d’un gouvernement libéral minoritaire était le meilleur qu’on puisse espérer pour l’environnement. 

Théoriquement, le gouvernement de Justin Trudeau devrait pouvoir aller de l’avant rapidement avec deux promesses électorales primordiales pour l’environnement:      

  • Le mandat de 100% de nouvelles voitures zéro émission pour 2035;      
  • L’imposition de plafonds des émissions de gaz à effet de serre (GES) au secteur pétrolier et gazier.         

«Ce qu'on fait avec ces mesures-là, c'est qu'on s'attaque aux deux plus gros secteurs d'émissions du Canada, donc le secteur pétrolier et gazier et celui du transport», explique la directrice des politiques domestiques du Réseau Action Climat (CAN-Rac), Caroline Brouillette. 

«Ce sont deux secteurs qui, par ailleurs, sont en augmentation», précise-t-elle.  

Les manufacturiers et vendeurs automobiles auront donc une obligation de 50% de ventes de véhicules zéro émission en 2030 et 100% en 2035. 

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Des belles promesses  

Les industries pétrolières et gazières auront aussi des cibles décroissantes à rencontrer aux cinq ans, selon ce qui a été précisé dans la plateforme libérale.  

«C'est la première fois que le Parti libéral nomme clairement l'éléphant dans la pièce des politiques climatiques canadiennes, qui est l'expansion continue du secteur fossile, souligne Mme Brouillette. Je pense que ça va être un élément politique clé en matière climatique.» 

Elle mentionne toutefois qu'il manque encore beaucoup de détails sur cette mesure et son fonctionnement.  

«Il va vraiment falloir qu'on remplisse les cases vides avec des mécanismes politiques et des définitions qui sont rigoureuses et qui font en sorte qu'on s'attaque vraiment à la production et à l'exportation de fossiles au Canada, plutôt que ce mécanisme-là s'enlise dans les belles promesses de carboneutralité des compagnies fossiles», dit-elle. 

Caroline Brouillette rappelle d’ailleurs que le Parti libéral n’en est pas à sa première grande promesse non tenue.  

Minoritaire, c’est mieux  

Le fait que le gouvernement soit minoritaire en chambre représente aussi un avantage pour l’environnement, estime-t-elle, puisque tous les partis d’opposition, à l’exception des Conservateurs, proposent qu’on en fasse plus en matière de climat. 

«Ce qu'on a vu avec un gouvernement libéral minoritaire c'est que les partis d'opposition, en particulier le NPD, le Bloc et les Verts, ont été là pour renforcer l'ambition et l'action proposée par les libéraux.» 

Elle cite en exemple le projet de loi C-12, devenu la Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité, adoptée en juin dernier.  

«Les libéraux ont déposé un projet de loi en novembre et les partis d'opposition ont travaillé avec eux pour le renforcer. Donc, la version finale du projet de loi était beaucoup plus solide que ce qu'on avait au début», souligne-t-elle, concédant que la loi est encore imparfaite malgré tout. 

Peu importe le parti au pouvoir, Caroline Brouillette estime qu’il est primordial que les citoyens poussent le gouvernement et le tiennent responsable de ses engagements. 

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