«Une belle récompense» - Lance Stroll
Louis Butcher
Lance Stroll a fait l’objet de critiques plutôt acerbes lors de ses dernières courses, mais cette fois, il n’a rien à se reprocher. Comme quoi, il est capable de bonnes prestations quand tous les ingrédients sont réunis.
Classé sixième au Grand Prix de Formule 1 du Qatar dimanche, au volant de son Aston Martin, le pilote québécois a inscrit ses premiers points (huit) au Championnat du monde à ses quatre derniers départs et surtout son meilleur résultat de la saison.
- À lire aussi: F1: Hamilton jamais inquiété au Qatar
- À lire aussi: Journée en deux temps pour Lance Stroll
«J’ai connu un bon début de course [passant de la 12e à la dixième position au premier tour] et, par la suite, mon équipe a adopté une stratégie fructueuse. Il était clair que nous avions le rythme pour être compétitifs.
«J’ai réussi à dépasser [Yuki] Tsunoda pendant le premier relais, a-t-il poursuivi, puis j’ai pu rattraper un groupe de quatre voitures et dépasser Carlos Sainz après mon arrêt au puits de ravitaillement. La voiture m’a donné satisfaction et ce résultat est une belle récompense. J’étais par contre trop loin pour tenter de rejoindre Esteban [Ocon] avant la fin.»
Un seul arrêt
Comme plusieurs autres, Stroll et son équipe ont pris le pari de n’effectuer qu’une seule halte pendant la course (au 23e tour) pour passer des gommes médiums aux dures.
Contrairement à Valtteri Bottas, à George Russell et à son compatriote Nicholas Latifi, qui ont tous été victimes d’une crevaison, ses pneus ont tenu le coup.
«J’ai commencé à ressentir une vibration du train avant vers la fin, mais mon ingénieur m’a rassuré sur les ondes radio, a raconté Stroll. Il m’a alors recommandé de ne pas trop utiliser les vibreurs sur la piste pour ménager mes pneus.
«Vers la fin c’était limite», a-t-il reconnu.
Départ brouillon
Pour la première fois depuis le Grand Prix de France, le 20 juin dernier, les deux monoplaces de l’écurie Aston Martin ont récolté des points lors de la même épreuve.
Encore mieux placé (10e) que son coéquipier Stroll lorsque les feux rouges se sont éteints, Sebastian Vettel a racheté un départ brouillon en terminant à la même position qu’il occupait sur la grille de départ.
«Mon début de course a été coûteux, a reconnu le vétéran pilote allemand. Au premier virage, j’ai été déporté vers l’extérieur pour éviter des voitures. Ensuite, j’ai pu remonter le peloton. C’est quand même frustrant, car ma monoplace était rapide.»
Sept ans plus tard
Cent cinq courses plus tard, Fernando Alonso a pu enfin renouer avec un podium de F1 en ralliant l’arrivée au troisième rang du Grand Prix du Qatar, dimanche. La dernière fois qu’il avait accédé à la tribune d’honneur, c’était en Hongrie, en 2014, à bord d’une Ferrari. Le vétéran espagnol, embauché par l’écurie Alpine cette année, a orchestré un brillant week-end pour l’organisation française, puisque son coéquipier Esteban Ocon a terminé à la cinquième position. «J’ai attendu tellement longtemps pour cela, s’est exclamé Alonso, âgé de 40 ans. Je suis soulagé et vraiment heureux.» Précisément, ce sont sept ans, trois mois et 25 jours qui s’étaient écoulés depuis sa dernière présence sur le podium. La clé de ce résultat inespéré pour celui qui s’était élancé de la troisième place sur la grille de départ aura été de ne s’arrêter qu’à une seule reprise, tout en souhaitant que ses pneus tiennent le coup.
Le troisième en 20 ans
Les équipes de F1 recrutent des pilotes de plus en plus jeunes (et très... fortunés), mais Alonso représente l’exception. C’est seulement la troisième fois depuis 1994 qu’un pilote âgé de 40 ans ou plus grimpe sur l’une des trois marches du podium après Michael Schumacher (GP d’Europe 2012) et Nigel Mansell (GP d’Australie 1994).