Les camionneurs se préparent à une autre nuit sur la Colline
Agence QMI
Les manifestants du «convoi de la liberté» opposés aux mandats de vaccination se préparent à passer une nouvelle nuit dans les rues d’Ottawa, dimanche soir, au grand désarroi de la police qui leur demande de quitter la capitale fédérale.
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De nombreux camionneurs rencontrés par les équipes de TVA Nouvelles au cours de la journée étaient unanimes: ils sont là pour rester à Ottawa, quitte à devoir se faire passer les menottes.
«Ça me dérange pas. Qu’ils me mettent en prison. Je vais demeurer ici jusqu’à ce que ce soit fini», a notamment lancé un manifestant au volant d’un véhicule récréatif.
«Pourquoi pas. Nous serions des prisonniers politiques», a renchéri un autre manifestant brandissant un drapeau du Canada lorsqu’il s’est fait demander s’il était prêt à aller en prison pour ses idées.
À bout de patience
En attendant, les manifestants ont mené une journée similaire à celle de samedi en se faisant entendre pacifiquement, à grand renfort de musique et de klaxons.
Des citoyens du centre-ville d’Ottawa, exaspérés de ne pas avoir pu fermer l’œil de la nuit, ont critiqué la tenue des manifestations, mais cherchaient avant tout à s’en accommoder, dans l’espoir que tout serait terminé lundi.
Afin de contrôler la foule, la police d’Ottawa a mis en plus de barricades, notamment autour de monuments, mais aussi pour contrôler l’accès au centre-ville, notamment à l’aide de déneigeuses bloquant certaines artères.
«Les policiers sont conscients du fait que nombre de manifestants ont déclaré leur intention de demeurer sur les lieux. Cette situation continuera à engendrer d’importants problèmes de circulation, de bruit et de sûreté dans le centre-ville. Nous incitons tous les résidents à éviter de se rendre au centre-ville ou de s’y déplacer», a expliqué la police d’Ottawa, en début de soirée dimanche.
Les autorités ont d’ailleurs déploré «la conduite provocatrice de certains manifestants». «Nous avons connu plusieurs cas de comportements perturbateurs, déplacés et menaçants de la part de manifestants», a ajouté la police d’Ottawa dans un communiqué.
Les policiers ont indiqué ne pas avoir délivré de contraventions ni de remorquages de véhicules «afin d’éviter de provoquer des confrontations avec des manifestants».
Selon la Police d’Ottawa, la facture de cette forte présence policière est estimée à plus de 800 000 $ par jour.
Les policiers recommandent aux citoyens d’éviter le centre-ville lundi.
Aucune arrestation n’a été effectuée par le Service de police d’Ottawa jusqu’à maintenant.