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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Une attaque ukrainienne provoque l’explosion d’un dépôt de munitions

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Agence France-Presse

2023-07-22T15:09:40Z
2023-07-22T22:57:18Z
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Les autorités prorusses installées en Crimée ont accusé samedi l’Ukraine d’avoir fait exploser avec des drones un dépôt de munitions, provoquant l’évacuation de la population alentour et la suspension du trafic ferroviaire dans cette péninsule annexée.

Cette nouvelle attaque intervient quelques jours après un assaut contre le pont de Kertch, le seul ouvrage de ce genre qui relie la Crimée à la Russie et qui sert notamment à acheminer du matériel aux militaires russes sur le front ukrainien.

AFP
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Dimanche, le président russe Vladimir Poutine doit rencontrer son homologue bélarusse, Alexandre Loukachenko, fidèle allié de Moscou présenté comme le médiateur entre le Kremlin et Evguéni Prigojine il y a près d’un mois, lors de la rébellion avortée de Wagner en Russie.

Kiev, qui a déclenché début juin une contre-offensive pour reprendre les territoires conquis par Moscou, affirme son intention de récupérer notamment la Crimée que la Russie a unilatéralement rattachée en 2014 à son territoire.

S’adressant en visioconférence au Forum sur la sécurité d’Aspen vendredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait jugé que le pont de Kertch, construit selon lui en violation du droit international, devait être «neutralisé». 

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Attaque de drones

Le gouverneur de Crimée choisi par Moscou, Sergueï Aksionov, a lui annoncé samedi une «explosion dans un dépôt de munitions à la suite d’une attaque de drones ennemis dans le district de Krasnogvardeïski», situé à l’intérieur des terres, dans le centre de la presqu’île de la mer Noire.

«La décision a été prise d’évacuer les personnes habitant dans un rayon de cinq kilomètres. Afin de minimiser les risques, il a aussi été décidé de stopper le trafic ferroviaire», a-t-il ajouté, sans plus de précisions sur le lieu touché.

Les autorités ont précisé que deux trains allant de Moscou à Simferopol, la principale ville de Crimée, et un autre dans la direction opposée avaient été arrêtés. 

AFP
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Cette attaque a également provoqué une brève suspension du trafic routier sur le pont de Crimée, ont annoncé les autorités prorusses sur Telegram.

Journaliste russe tué

Les attaques ukrainiennes, rarement revendiquées, se sont multipliées ces dernières semaines dans cette péninsule.

Dans la nuit du 16 au 17 juillet, une attaque aux drones navals a endommagé le pont de Crimée, déjà touché en octobre 2022.

Un couple de Russes circulant en voiture a été tué et des dégâts considérables ont été causés à la section routière de l’ouvrage.

Vladimir Poutine avait dans la foulée promis «une réponse» de la part de son armée, appelant aussi à «améliorer la sécurité» de l’ouvrage.

Par ailleurs, le gouverneur de la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine et régulièrement la cible de frappes, a accusé samedi Kiev d’avoir bombardé la veille le village de Jouravlevka avec des armes à sous-munitions.

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«Dans la région de Belgorod, 21 tirs d’artillerie et trois d’armes à sous-munitions depuis un lance-roquettes multiple ont été effectués (par l’armée ukrainienne) sur le village de Jouralevka», a affirmé Viatcheslav Gladkov.

L’armée russe a de son côté annoncé qu’un journaliste de l’agence de presse russe Ria Novosti, Rostislav Jouravlev, avait été tué le même jour dans un bombardement ukrainien dans la région de Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine.

«Des unités des forces armées ukrainiennes ont lancé une attaque d’artillerie contre un groupe de journalistes», «blessant quatre journalistes plus ou moins gravement», a-t-elle accusé. 

Appel Zelensky-Stoltenberg

Au-delà de combats toujours intenses, la semaine a été surtout marquée par une escalade verbale concernant la mer Noire, après la sortie de la Russie d’un accord international sur les exportations des céréales ukrainiennes.

Moscou et Kiev ont tour à tour mis en garde les navires naviguant sur la mer Noire, avertissant qu’ils pourraient être visés s’ils se dirigeaient vers les ports ennemis.

Samedi, Volodymyr Zelensky a indiqué avoir eu un échange téléphonique avec le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, sur le «déblocage» du couloir céréalier en mer Noire.

«Nous avons [...] identifié avec M. Stoltenberg les étapes prioritaires et futures nécessaires au déblocage et à l’exploitation durable du couloir céréalier en mer Noire», a indiqué le président ukrainien sur Twitter. 

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