Une 3e dose de vaccin pour contrer le variant Omicron?
Richard Béliveau
De nombreuses inquiétudes ont été soulevées récemment concernant le nouveau variant du coronavirus, Omicron.
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Des données récentes provenant de Pfizer indiquent que le vaccin actuel pourrait jouer un rôle très important pour freiner la progression de ce variant.
Les résultats préliminaires montrent qu’une troisième dose de ce vaccin augmente de 25 fois l’activité des anticorps contre le variant Omicron, permettant d’obtenir une neutralisation de ce variant similaire à celle qui est observée pour le virus d’origine.
De plus, les vaccins ARNm permettent de s’adapter très rapidement à la présence de ces mutations, si bien que la production d’un vaccin spécifique au variant Omicron est présentement en cours de développement et pourrait déjà être disponible en mars 2022.
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Les anticorps
Les inquiétudes soulevées provenaient du fait que les 30 mutations arborées par le variant Omicron dans la protéine de surface S diminuent l’efficacité de l’immunité induite par les deux doses de vaccins anti-COVID-19.
Des données préliminaires montrent que l’activité de neutralisation des anticorps générés par l’immunisation avec deux doses de vaccins est environ 40 fois plus faible envers le variant Omicron que pour le virus d’origine de 2020.
Immunité
Cela ne signifie surtout pas que les vaccins vont protéger 40 fois moins : les anticorps ne sont qu’une facette de la réponse immunitaire et d’autres aspects de l’immunité contribuent à neutraliser le virus.
Par exemple 80 % des régions (épitopes) du virus reconnues par les cellules immunitaires, les lymphocytes T, ne sont pas affectées par les mutations du variant Omicron et ces globules blancs vont donc demeurer capables de répondre adéquatement à la présence de cette variante du virus.
Cependant, l’apparition spontanée d’un variant aussi complexe que l’Omicron montre clairement que la pression évolutive exercée sur le virus encourage la sélection de mutations qui favorisent son évasion face au système immunitaire, dans des populations non vaccinées.
Quels que soient les variants en circulation, les vaccins actuels demeurent donc la clé pour mettre un terme à la pandémie.