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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Un voyage de Pelosi à Taïwan pourrait causer des frictions avec la Chine

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Agence QMI

2022-08-01T23:45:46Z
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Le voyage en Asie de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, pourrait attirer les foudres de la Chine si elle fait un arrêt à Taïwan, comme elle en a déjà mentionné la volonté.

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Si elle ne change pas ses projets, elle serait la première personne occupant ce poste à se rendre dans le petit pays d’Asie depuis 25 ans. Le républicain Newt Gingrich s’était arrêté à Taïwan.

Or, le régime politique chinois a changé depuis 10 ans, notamment avec l’élection de Xi Jinping à la tête du pays, estime l’ancien ambassadeur du Canada en Chine, Guy Saint-Jacques.

«Leur priorité numéro 1, c’est le retour de Taïwan dans le giron chinois. Donc, si [Mme Pelosi] va sur place, c’est clair qu’ils vont protester vivement et ils pourraient prendre des mesures pour l’empêcher de se rendre», a expliqué le spécialiste en entrevue sur les ondes de LCN.

Il note également que la Chine est dans une [période délicate] au niveau de la politique puisque le mandat de Xi Jinping arrive bientôt à échéance. Donc, s’il veut rester au pouvoir, «il ne peut pas faire preuve de faiblesse», a mentionné M. Saint-Jacques qui ajoute cependant qu’une attaque à l’avion de la présidente du Congrès américain pourrait être synonyme d’une déclaration de guerre.

Un dilemme pour les États-Unis

C’est là qu’un dilemme se forme pour les politiciens américains puisque, d’un côté, on veut soutenir la démocratie taïwanaise, et, d’un autre côté, assurer la sécurité de Mme Pelosi et éviter une guerre avec la Chine.

Si on se base sur les valeurs démocrates, «Taïwan est un parfait exemple d’une démocratie qui fonctionne bien, donc il faut leur venir en aide», a dit Guy Saint-Jacques.

De plus, les États-Unis sont très dépendants de Taïwan qui produit des micropuces utilisées dans des voitures et objets électroniques vendus dans le pays de l’Oncle Sam. C’est pourquoi que le pays préserve actuellement le statu quo, car si Taïwan venait à être repris par la Chine, les États-Unis seraient dans une position «très vulnérable», a indiqué l’ancien ambassadeur.

Écoutez Stéfanie Tougas, directrice affaires publiques et gouvernementales chez Tact au micro de Yasmine Abdefadel sur QUB radio: 

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