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Culture

Un village français honore Karl Tremblay

Photo Marc Chaumeil
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Photo portrait de Cédric Bélanger

Cédric Bélanger

2024-04-15T15:00:00Z
2024-04-15T18:20:37Z
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PARIS – Si un jour vous débarquez par hasard à Pont-du-Fossé, un village de quelques centaines d’âmes dans les Alpes françaises, vous y trouverez, à plus de 6000 kilomètres de L’Assomption, une place Karl-Tremblay.

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Sur le mur de la microbrasserie Walpine (c’est Karl lui-même, grand amateur de houblon, qui serait honoré du choix de l’endroit), une plaque a été dévoilée, le 1er décembre dernier, deux semaines après le décès du chanteur des Cowboys Fringants.

On peut y lire: Place Karl Tremblay. Chanteur Québécois. Les Cowboys Fringants. 1976-2023.

La plaque en hommage à Karl Tremblay.
La plaque en hommage à Karl Tremblay. Photo fournie par Quentin Duhaut

Sur le compte Instagram de Walpine, on peut retrouver une courte vidéo du dévoilement de la plaque, d’abord dissimulée derrière un drapeau du Québec, dans une ambiance festive au son de la chanson Les étoiles filantes.

«Un joli moment de communion pour rendre hommage au Québécois préféré des Champsaurins (le village est situé dans la vallée du Champsaur), Monsieur Karl Tremblay. Les étoiles brillaient hier soir», peut-on lire sur la publication Instagram.

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Soirée québécoise

Le projet est une initiative d’un groupe d’amis et véritables mordus de longue date du groupe québécois, que Le Journal a rencontrés avant une représentation de la comédie musicale Pub Royal, samedi, au Grand Rex à Paris.

Les fidèles admirateurs des Cowboys Fringants venus des Alpes pour voir «Pub Royal». De gauche à droite, les gars sont Quentin Duhaut, Jean Escalon, Pierre Robin, Christophe Zana et Pierre Sellier. À l'avant, Laura Meyer, Candice Khalaf et Élise Beauvois.
Les fidèles admirateurs des Cowboys Fringants venus des Alpes pour voir «Pub Royal». De gauche à droite, les gars sont Quentin Duhaut, Jean Escalon, Pierre Robin, Christophe Zana et Pierre Sellier. À l'avant, Laura Meyer, Candice Khalaf et Élise Beauvois. Photo Cédric Bélanger/Le Journal de Québec

Certains d’entre eux revenaient d’un voyage au Québec pour y visiter des brasseries, l’automne dernier, quand ils ont appris le décès de Karl.

«Les gars avaient prévu de faire, dans leur brasserie, une soirée québécoise avec un chansonnier et de la poutine. Dans le délire, on s’est dit que le meilleur hommage, c’était de faire une plaque et de créer notre place à nous, la place Karl-Tremblay, qui se trouve sur la terrasse de la brasserie», raconte Christophe Zana.

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Des vrais de vrais

Quand on écrivait plus haut que cette bande d'amis sont des mordus des Cowboys Fringants, c’était un euphémisme.

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Ce sont des vrais de vrais, du genre à avoir vu le groupe en spectacle un peu partout dans la francophonie, y compris au Québec, notamment à Petite-Vallée. Pour voir Pub Royal, huit d’entre eux se sont entassés dans un véhicule et ont fait huit heures de route.

Ils incarnent aussi à merveille l’esprit festif des Cowboys.

Samedi soir, pendant l’entracte de Pub Royal, ils sont restés à leurs sièges pour chanter et danser en attendant le début du deuxième acte. À la sortie du Grand Rex, ils ont de nouveau chanté des succès des Cowboys, fait danser et taper des mains des dizaines de personnes réunies devant le Grand Rex pendant de longues minutes.

«Les Cowboys, ça fait partie de notre vie musicale», résume Christophe Zana.

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«J’ai perdu un bout de moi»

Pourquoi les aimer autant?

«Ils parlent de notre quotidien, ils parlent des émotions qui sont communes à tout le monde, ça réunit et ça ne parle pas forcément que du Québec, ça parle à tous les francophones», explique Jean Escalon.

La mort de Karl Tremblay, on s’en doute, a été un coup dur. «Je ne suis pas un admirateur de musique au point d’idolâtrer des gens, mais quand Karl est parti, j’ai perdu un bout de moi», confie Pierre Sellier.

Comme tous les maniaques des Cowboys, ils se demandent quelle sera la suite. «Il y a un album qui sort, mais on se demande si l’histoire va continuer ou pas, s’ils vont reconstruire quelque chose pour continuer de nous amener de belles choses», note Jean Escalon.

En attendant de le découvrir, il reste les chansons, les souvenirs et les amitiés qui se sont forgées dans toute la francophonie grâce aux Cowboys Fringants.

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